Le constructeur automobile américain General Motors a demandé l'autorisation de tester une voiture sans volant ni pédales dans le cadre de son programme de développement d'un véhicule autonome qu'il veut mettre sur les routes en 2019.

La demande a été déposée auprès du ministère des Transports et concerne un «véhicule conçu dès le départ pour fonctionner de lui-même sans conducteur, volant, pédale ou contrôle manuel», précise un communiqué jeudi.

L'autorisation permettrait à GM de lancer dès l'an prochain un service de taxis sans chauffeur ni volant ni pédales dès l'an prochain, ajoute le magazine spécialisé Automotive News, qui chiffre à 2500 voitures autonomes la flotte qui concurrencerait Uber, Lyft et d'autres services du même type.

Il s'agit de la 4e génération du véhicule autonome développé par GM, le Cruise-AV, dont le constructeur veut mettre une version sur les routes américaines dès 2019. Il est élaboré sur la base de sa voiture électrique Chevrolet Bolt.

GM doit déposer une demande d'autorisation pour tester un tel véhicule sur les routes car il ne répond pas à 16 normes en vigueur aux États-Unis pour l'homologation des automobiles. Par exemple, une des 16 normes oblige la présence d'un coussin gonflable dans le volant. Comme il n'y a pas de volant dans les voitures autonomes que GM se dit prêt à fabriquer en série, il faut une exemption spécifique. 

Le premier constructeur américain entend aussi être le premier à pouvoir mettre en circulation une voiture pleinement autonome aux États-Unis et s'est fixé 2019 comme objectif.

Le dispositif de conduite autonome de Cruise Automation --une filiale de GM-- est monté sur des Chevrolet Bolt tout électriques. Image: Cruise Automation

GM avait notamment annoncé en avril son intention de créer plus de 1000 emplois dans les cinq prochaines années dans la Silicon Valley pour y développer les technologies nécessaires.

Il teste déjà sur des routes californiennes une version autonome de la Bolt mais équipée d'un volant et de pédales, comme un véhicule traditionnel.

Son concurrent américain Ford envisage pour sa part de vendre un véhicule autonome d'ici 2021 et plusieurs autres grands constructeurs mondiaux comme Toyota, Mercedes-Benz, Renault-Nissan, Volvo travaillent également sur cette technologie ainsi que de nouveaux arrivants sur le marché comme l'américain Tesla.