Le puissant syndicat américain de l'automobile UAW poursuit en justice General Motors pour l'empêcher de fermer trois usines aux États-Unis.

« L'UAW estime que General Motors a enfreint les termes de la convention collective signée en 2015 » en fermant trois usines, à Lordstown dans l'Ohio, à White Marsh dans le Maryland et à Warren dans le Michigan, fait valoir dans un communiqué l'organisation.  

Dans sa plainte déposée devant un tribunal de l'Ohio, le syndicat invoque une lettre dans laquelle la direction de GM s'est engagée à « ne pas fermer, mettre à l'arrêt, vendre tout ou partie, céder, scinder, consolider ou se débarrasser sous quelque forme que ce soit toute usine, actif, division [...] lié par un accord syndical ».  

Ce document précise bien que « des circonstances n'étant pas sous le contrôle de l'entreprise (comme un déclin des volumes lié au marché, un cas de force majeure) peuvent survenir et rendre impossible le respect de ces engagements ».

Or si le groupe a dégagé un bénéfice net de 8 milliards de dollars en 2018, ses ventes aux États-Unis ont reculé en volume de 1,6 %.  

Mais le syndicat estime que la décision de fermer les usines mentionnées n'est pas liée à cette circonstance.

Contacté par l'AFP, GM assure, sans donner de détails, que les mesures annoncées en novembre n'enfreignent pas l'accord passé avec le syndicat.  

L'entreprise avait alors fait part de son intention de supprimer 15 % des emplois du groupe en 2019, en cessant la production sur sept sites : un à Oshawa au Canada, quatre aux États-Unis et deux en dehors de l'Amérique du Nord.

Le président américain Donald Trump, qui a fait de la préservation des emplois industriels son cheval de bataille, avait dans la foulée fait savoir à la patronne de l'entreprise Mary Barra qu'il était « mécontent » puis menacé de couper les « subventions » versées au constructeur.  

« Nous continuons à travailler avec l'UAW pour trouver des solutions aux défis qui se présentent à nous », a affirmé une porte-parole du groupe.