La nouvelle patronne du géant automobile américain General Motors a choisi lundi le siège de l'allemand Opel pour son premier voyage hors des États-Unis, l'occasion de rappeler le soutien de GM à sa filiale en difficulté.

«C'était très important pour moi de souligner en personne l'engagement de GM vis-à-vis d'Opel, tout comme l'importance d'Opel pour le groupe et le besoin d'accélérer dans nos progrès», a déclaré Mary Barra à Rüsselsheim, près de Francfort (ouest), devant quelque 300 employés de la marque à l'éclair et plusieurs dizaines de journalistes.

Mme Barra a confirmé que le site de Rüsselsheim se verrait doté de la production d'un modèle supplémentaire, tout en refusant de donner des détails pour le moment.

Le site, qui emploie 3 300 personnes, assemble actuellement l'Insignia et l'Astra, la production de cette dernière devant être uniquement assurée par l'Angleterre et la Pologne à partir de 2015. À partir de 2015, Rüsselsheim assemblera en plus de l'Insignia l'actuelle version du monospace Zafira, produit dans l'usine allemande de Bochum (ouest) qui doit fermer fin 2014.

L'Europe reste le talon d'Achille du constructeur américain, qui y a perdu de l'argent ces 16 dernières années.

Opel, concentré sur le Vieux Continent, remonte lentement la pente, à la faveur notamment d'investissements de la part de sa maison-mère (4 milliards d'euros d'ici 2016 pour lancer 23 nouveaux modèles Opel), qui doivent lui permettre de renouer avec les bénéfices d'ici le milieu de la décennie.

L'an dernier, Opel a vendu 1,06 million de véhicules et a vu pour la première fois depuis 14 ans sa part de marché progresser, quoique très modestement. Il représente 5,6 % du marché européen.

GM a par ailleurs fait savoir lundi que Daniel Ammann, 41 ans, avait été nommé à la tête du conseil de surveillance d'Opel en remplacement de Steve Girsky.