Motorisations hybrides, électriques ou alimentées à l'hydrogène via une pile à combustible ? Le débat autour de la voiture propre est foisonnant, mais un peu confus. La direction de Hyundai semble du moins être de cet avis. Le constructeur sud-coréen estime nécessaire d'évaluer toutes les options.

L'Ioniq, sa plus récente création, reflète admirablement bien cette politique de diversification. Avec un seul et même modèle, Hyundai offre aux consommateurs le choix entre deux propulseurs hybrides (l'un est rechargeable, l'autre pas) et un autre entièrement électrique.

Il est encore trop tôt pour rendre un verdict sur la version hybride rechargeable (celle-ci apparaîtra à l'automne 2017), mais on peut se prononcer sur les modèles hybride et électrique, visibles depuis peu dans les concessions de la marque. Hormis la calandre, les jantes, la présence d'un embout d'échappement ou pas, et quelques détails comme le sélecteur de vitesse, ces deux modèles sont pratiquement indissociables.

Au risque de surprendre, la version électrique se révèle la plus amusante à conduire, même si elle nous transporte de plaisir seulement 200 kilomètres à la fois, avant d'exiger une recharge complète. Cette autonomie peut certainement être améliorée si l'utilisateur apprend à exploiter au mieux l'intensité (il y a trois niveaux de réglages) du frein moteur.

Vif sur les premiers mètres, son moteur électrique fait preuve d'une belle souplesse et ne semble jamais à court de ressources. On ne peut en dire autant de la version hybride, pourtant plus légère et un brin plus forte si l'on additionne les deux unités de puissance (147 chevaux). Pourtant, elle met près d'une seconde de plus pour atteindre les 100 km/h et ne permet pas non plus à l'automobiliste d'intervenir pour améliorer la cote de consommation, au demeurant très bonne. En effet, c'est la gestion électronique du véhicule qui décide à quel moment le mode électrique entre en action. Et ce n'est jamais pour très longtemps. Quelques kilomètres tout au plus.

Sur le plan dynamique, on peut dire que la Ioniq est agréable. La direction manque de ressenti (au point milieu surtout), et les pneus à faible résistance au roulement contribuent sans doute à l'efficacité énergétique du véhicule, mais entraînent aussi des pertes de motricité sur une chaussée détrempée ou dans un virage négocié trop rapidement. On se calme un peu !

• Prix : 35 649 $ (électrique)/24 299 $ (hybride)

• Autonomie électrique : 200 km (électrique), 3 km (hybride)

• Subvention : 8000 $ (électrique)/500 $ (hybride)

• Temps de recharge : 4,5 heures (électrique)

On aime



• Audace de proposer trois propulseurs

• Boîte agréable

• Prise en main facile

On aime moins



• Visibilité perfectible

• Dégagement à l'arrière

• Devoir attendre la version hybride rechargeable