Certaines compagnies tirent leurs identités de technologies particulières. Tesla = moteur électrique. Subaru = moteur à plat.

Chez Mazda, le moteur rotatif demeure un badge identitaire, malgré l'abandon en 2011 de l'obsolète RX-8, son dernier modèle mu par un moteur rotatif.

La fin du moteur rotatif, au profit des ordinaires moteurs en I en ou en V, a semblé vécu comme un deuil chez Mazda et a été accompagné d'une promesse de faire renaître le moteur rotatif (modernisé) dans une éventuelle RX-9 sport. En attendant, Mazda a mis sont savoir-faire à profit en bricolant un tout petit moteur rotatif pour un prototype de Mazda2 hybride.

Ce moteur de seulement 330 cc n'a aucune fonction motrice, la voiture est mue par un moteur électrique de de 75 kW (100 chevaux).

Le moteur à essence de 29 chevaux sert seulement à faire tourner une génératrice qui recharge les batteries au lithium-ion. Il est non seulement rotatif, mais horizontal et de forme aplatie, ce qui permet de le loger il sous la malle arrière, à la place du pneu de secours.

Les moteurs rotatifs sont réputés gourmands, mais ils sont plus efficaces à vitesse constante (4500 tours/minute, en l'occurrence), quand on fait tourner une génératrice. Le réservoir d'essence de 8,7 litres permet de doubler à 380 km l'autonomie de la Mazda2 hybride. Cette Mazda2 hybride ne sera pas commercialisée. La technologie ajoute jusqu'à 10 000 $ au prix et 235 kg sur les quatre roues, ce sera pour une Mazda plus grosse et plus luxueuse.