C'est toujours la même chose. Chaque fois que la 3 se renouvelle, la direction québécoise de Mazda montre des signes de nervosité. Cela s'explique, cette compacte représente plus de 50% de ses ventes dans la belle province. Aussi bien dire que le droit à l'erreur est exclu.

Normalement, dans un cas pareil, un constructeur automobile joue de prudence et se borne à faire évoluer de façon subtile son produit, dans le but, bien entendu, de ne pas heurter la clientèle. Mazda ne l'entend pas tout à fait de cette oreille. Soucieuse de marquer des points dans le segment ultra concurrentiel des compactes, la marque japonaise ose des solutions avant-gardistes. Dans ce domaine, la 3 ne manque pas d'arguments pour faire saliver les amateurs de technologie. Parmi les nouveautés, mentionnons le dispositif à affichage tête haute, pour éviter de quitter la route des yeux, et le système de récupération d'énergie au freinage (chez Mazda, on dit i-ELOOP), pour réduire la consommation de carburant.

Contrairement à la génération précédente, la nouvelle adopte cette fois l'intégralité des technologies développées sous le label SkyActiv. Outre les motorisations de 2 et 2,5 litres, la 3 propose les boîtes manuelle et automatique - toutes deux comptent six rapports - et, surtout, une conception allégée. À ce propos, quelque 300 composantes du châssis ont été révisées dans le but de réduire le poids du véhicule. Aucun détail n'a été négligé. À preuve, en amincissant les garde-boue, les ingénieurs ont été en mesure de retrancher 370 grammes.

Comme le modèle antérieur, la 3 revêt, au choix du consommateur, deux carrosseries. L'une et l'autre sont plus courtes, mais reposent néanmoins sur un empattement (distance entre l'axe des roues avant et arrière) accru de 40 millimètres. Visuellement, on note que la nouvelle 3 est à la fois plus basse et plus large que le modèle qu'elle remplace. La dimension des pneus a également été accrue, passant de 17 à 18 pouces, de série. Ces proportions nouvelles ont eu peu ou pas d'incidence sur le volume de l'habitacle, à l'exception du dégagement pour les jambes des passagers de la banquette arrière. Quant au volume utilitaire, il progresse, lui aussi. Le coffre de la berline gagne 16 litres, alors que le modèle à hayon, avec 572 litres, a gagné 91 litres sur le modèle précédent.

Une gamme plus diversifiée

Parallèlement à la refonte de la 3, Mazda prépare activement la mise en marché d'une mécanique turbo diesel de 2,2 litres. Celle-ci fera son apparition à bord de la berline intermédiaire 6 renouvelée le printemps dernier. Le CX-5 pourrait également offrir cette mécanique, mais le constructeur japonais élude pour l'instant cette question. Il en va de même au sujet de la descendance de la Mazdaspeed3. Les autres produits de la gamme rempilent sans changement majeur.