Une sportive, la Paceman? Pas du tout. Il s'agit plutôt, sans trop exagérer, d'une déclinaison à deux portes de la Contryman. Mais la Paceman - comme à peu près toutes les Mini, d'ailleurs - prend du galon en optant pour le coûteux groupe JCW (John Cooper Works).

Au volant de ce très fashionable coupé, on oublie que ses dimensions comme son poids ont été revus à la hausse. La Paceman reste très facile à glisser dans la circulation urbaine - moins évident toutefois de la garer - et sa direction correctement assistée en fait l'une des voitures les plus amusantes à conduire.

Plus vivante, plus souple et beaucoup plus chère, la JCW campe sur ses grosses roues installées aux extrémités de la carrosserie, est pourvue d'un châssis très rigide et de quelques «béquilles électroniques» très affûtées. Et oui, comme toutes les Mini (enfin, presque), la Paceman se pilote pratiquement comme un kart.

Plutôt volumineuse (pour une Mini, s'entend), la Paceman ne brille pas par sa modularité pour autant. Les dossiers des places arrière s'allongent uniquement vers l'avant pour augmenter la capacité du coffre, somme toute réduite. Et pour cause: les feux montés à l'horizontale empiètent largement sur l'ouverture du coffre, ce qui rend le chargement parfois difficile. Dans l'habitacle, on reprend le même ameublement que dans les autres modèles de la gamme. On retrouve donc l'énorme compteur circulaire installé en position centrale et, juste en dessous, une barrette d'interrupteurs à bascule de type aviation. À noter que la commande des glaces a disparu. Celle-ci se trouve désormais accolée à la portière, histoire de ne pas dérouter les non-initiés. La colonne de direction, pour sa part, est surmontée d'un compte-tours de la taille d'un réveille-matin.

Les égoïstes et excentriques vont préférer le biplace Coupe. Ce modèle rare comme vous savez quoi risque cependant de ne pas être reconduit sur la nouvelle architecture mécanique de la Mini. C'est donc dire qu'il s'agit d'un modèle qui risque de disparaître à plus ou moins court terme, sans être remplacé. Pas très spacieux, ni très fonctionnel, ce coupé offre cependant une expérience de conduite beaucoup plus amusante que la Paceman. Un véritable jouet qui se lance dans les virages avec une étonnante ténacité. Adhérent comme du Velcro, le coupé a l'équilibre d'un trapéziste, et sa conduite procure énormément de confiance. La rigidité et la fidélité des réactions du châssis se paient par une suspension aux débattements très limités.

On aime

> Comportement sportif (JCW)

> Direction communicative

> Modèles «exotiques»

On aime moins

> Modèle en fin de carrière? (Coupe)

> Habitacle pas très fonctionnel

> Prix costauds