Taillée pour ceux qui quadrillent quotidiennement la ville, qui n'envisagent pas de changer de monture trop souvent et se satisfont d'un agrément de conduite (très) moyen.

Voilà, en résumé, cette voiture tranquille qui ne vise pas ceux qui sont habités par la passion automobile, mais plutôt les consommateurs en quête d'un moyen de transport permettant de relier le point A au point B.

Après une éclipse d'un an, la Mirage reprend sa place au catalogue de Mitsubishi. Partiellement retouchée, la petite citadine revient cette fois augmentée d'une déclinaison tricorps appelé G4, comme pour nous démontrer le sérieux de son retour.

Partiellement retouchée, avec un gros porte-à-faux arrière.

Bon équipement, bonne habitabilité, bonne garantie

Modèle d'entrée de gamme de la marque japonaise, la Mirage ne provoquera aucun attroupement et ne déclenchera pas davantage de controverses passionnées.

Pour le prix d'une petite voiture, elle offre l'habitabilité d'un modèle de catégorie supérieure, une garantie de base de cinq ans et un bon niveau d'équipement de série.

Cette citadine s'inscrit dans la lignée de cette catégorie de petites voitures hautes et étroites qui connaît du succès ailleurs qu'en Amérique du Nord... Ces proportions inusitées permettent d'offrir un bon rapport encombrement/habitabilité. 

Cette architecture particulière exerce inévitablement de très fortes contraintes sur le style. En clair, l'allure générale de ce genre de petite voiture haute et étroite est telle qu'il est bien difficile d'habiller le véhicule d'une carrosserie aux lignes harmonieuses.

Placés devant un cahier des charges inédit, les stylistes de Mitsubishi ont fait de leur mieux.

Dans la catégorie des voitures hautes et étroites.

Avoir un gros derrière a des avantages.

La face avant, avec ses phares écarquillés autour de la calandre, est sympathique, mais l'arrière est sans doute moins convaincant avec cet immense porte-à-faux qui brise les proportions, surtout de profil. 

Bref, cette voiture manque de cohérence sur le plan du style.

Pour les courts déplacements

Cette berline accueille ses occupants dans un habitacle garni de plastiques de qualité quelconque, mais doté de bons sièges pour les courts déplacements, d'une banquette arrière rabattable et d'une chaîne audio (et toutes les connectivités qui l'accompagnent) des plus actuelles.

L'accessibilité et la capacité d'accueil aux places arrière sont tout à fait correctes, alors que le volume intérieur est généreux. Les grands gabarits aimeront la hauteur sous pavillon et les petites familles, la dimension appréciable du coffre.

L'habitacle témoigne à sa manière du souci de hisser sa présentation au niveau des standards actuels. Malgré une largeur aux coudes un peu comptée, la position de conduite n'est pas désagréable. L'instrumentation est complète, l'équipement correct, mais la finition comme l'isolation acoustique, quoique en progrès, restent en deçà des prestations de la concurrence.

La bonne surprise vient du petit moteur de 1200 cc. Valeureux, ses trois cylindres nous surprennent par leur aptitude en ville, où ils font preuve d'un souffle qu'on ne soupçonnait pas. Sur les voies rapides, c'est une autre histoire et il faut une bonne dose d'anticipation lorsque le moment est venu de doubler. Ce moteur est creux à bas régime et manque de « punch » dans les tours. Par conséquent, avec la boîte manuelle, il faut souvent rétrograder pour compenser un certain manque d'entrain. La boîte automatique à variation continue (CVT) entraîne un débours supplémentaire, mais se charge de faire le travail à votre place et offre un rendement plus fluide. Les 74 chevaux annoncés sont plutôt maigres, mais ils ont un faible appétit puisque la consommation peut aisément tomber sous la barre des 6 L/100 km pour peu que l'on ne soit pas pressé.

Plastiques quelconques, mais chaîne radio et connectivité des plus actuelles.

Le petit moteur a un punch étonnant en ville, mais des lacunes prévisibles sur la route.

Du progrès, mais encore beaucoup de lacunes

La berline marque un progrès par rapport au modèle à hayon (plus court), mais pas une révolution.

Du passé, elle n'a pas fait table rase, et elle a encore moins rompu avec les imperfections observées lors de son lancement initial.

Suffixe (G4) ou pas, la Mirage souffre d'une série de petites lacunes. 

On citera pêle-mêle sa tendance à légèrement dévier de sa trajectoire lors des freinages, le manque de précision de la direction ou les difficultés qu'elle éprouve à garder le cap par grands vents. Il y a aussi les petits pneus de 14 po du modèle de base (le modèle ES a droit à des 15 po) qui risquent de poser problème le jour il faudra les remplacer.

Sa direction n'est pas très précise, mais son court rayon de braquage en fait la reine des stationnements intérieurs.

Les sensations que procure cette Mirage se résument à ceci : une voiture japonaise, oubliée depuis 15 ans au fond d'un garage sans n'avoir jamais roulé et dont on vous confierait le volant.

Minimaliste et surannée

Le niveau sonore est celui d'un véhicule des années 80.

Les trains roulants, sans mériter de critiques virulentes, trahissent une conception gentiment archaïque ; ils évoquent de vieux souvenirs et qui réagissent, à l'arrière, aux inégalités de la chaussée avec la douceur d'un coup de marteau.

Cela ne nuit pas au comportement dynamique de la Mirage, qui reste globalement sain pour peu qu'on ne brusque pas l'auto.

Pourtant, on ne se sent pas d'humeur à crier haro sur la Mirage G4. D'accord, elle n'est pas particulièrement fringante sur la route. Les trains roulants, en particulier, sont vieillots, mais il serait inéquitable de s'en tenir à ce seul constat.

Techniquement surannée, cette Mitsubishi affiche malgré tout une certaine forme de modernité dans sa façon de voir les choses. La direction assistée manque de précision, mais elle est très douce, et le rayon de braquage réduit fait de ce modèle l'icône des stationnements souterrains.

Bon espace arrière. Excellent pour les familles.

Une certaine modernité dans la façon de voir les choses, malgré tout.

Chère, trop chère

Quatre roues, un volant, un honnête moteur, une conception un peu datée, un bon niveau d'équipement. Cet idéal automobile un peu minimaliste, Mitsubishi y souscrit sans état d'âme, mais oublie un ingrédient essentiel à l'atteinte de cet objectif : un prix serré.

La Mirage G4 est chère, trop chère pour être prise au sérieux.

Trois fleurs, trois tomates

ON AIME 

Économie de carburant 

Garantie alléchante 

Simplicité 

ON AIME MOINS 

Véhicule de proximité 

Pneumatiques bruyants et leurs dimensions

Prix trop élevé

Fiche technique

L'ESSENTIEL

Marque/Modèle : Mitsubishi Mirage G4 2017

Fourchette de prix : 14 498 $ à 18 298 $

Transport et préparation : 1450 $

Garantie de base : 5 ans/100 000 km

Consommation réelle observée : 6,1 L/100 km

TECHNIQUE

Moteur : L3 1,2 L

Puissance : 78 ch à 6000 tr/min

Couple : 74 lb-pi à 4000 tr/min

Poids : 985 kg

Rapport poids/puissance : 12,6 kg/ch

Mode : Traction

Transmission de série : Manuelle cinq rapports

Transmission optionnelle : Automatique à variation continue (CVT)

Diamètre de braquage : 9,6 m

Freins av.-arr. : Disque/Tambour

Pneus av.-arr. : 165/65R14 (SEL: 175/55R15)

Capacité du réservoir : 35 L

Essence recommandée : Ordinaire