Carlos Ghosn, incarcéré au Japon pour avoir sous-estimé sa rémunération, reste PDG de Renault et aucune anomalie n'a été constatée sur ses revenus en France, a annoncé le constructeur automobile à l'issue d'une réunion jeudi de son conseil d'administration.

Le conseil d'administration a déclaré que le constructeur français avait « conclu, de manière préliminaire, à la conformité des éléments de rémunération du président-directeur général de Renault et des conditions de leur approbation au regard des dispositions légales », faisant référence aux vérifications initiées après l'arrestation de M. Ghosn au Japon.

Le conseil d'administration a maintenu le dispositif de gouvernance du constructeur automobile mis en place fin novembre.

Le conseil d'administration avait décidé le 20 novembre de maintenir M. Ghosn comme président-directeur général, disant ne pas être « en mesure de se prononcer » sur les charges pesant contre lui. Il avait provisoirement nommé Thierry Bolloré, directeur général du groupe, pour assurer l'intérim.

Au Japon, M. Ghosn a en revanche été démis de ses fonctions de président des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi.

Les administrateurs ont par ailleurs été informés des éléments à charge contre M. Ghosn, fournis cette semaine par les avocats de Nissan, présents à Paris.

Le conseil d'administration de Renault a expliqué avoir « pris connaissance d'une restitution, par les avocats de Renault, de la présentation qui leur a été faite par les avocats de Nissan de l'enquête qu'ils ont conduite chez Nissan ».

Selon le communiqué, « le conseil d'administration a demandé aux avocats de Renault de poursuivre leur revue et analyse des informations fournies, en lien avec les avocats de Nissan, et de leur faire rapidement un nouveau point sur la situation. Par ailleurs, le conseil d'administration a noté qu'à ce stade, il ne dispose pas d'informations portant sur les éléments de défense de Carlos Ghosn ».