Avec les moteurs suralimentés et l'hybride, le multisegment est la tendance de l'heure dans l'industrie automobile. Cette race de véhicules connaît une croissance remarquable par les temps qui courent. Peu coûteux à créer à cause du partage de plateformes et d'organes mécaniques avec d'autres modèles existants, ils s'avancent, un peu à la manière d'un parti politique minoritaire en mission de séduction, comme le meilleur compromis qui soit entre un VUS et une auto. En voici trois qui étaient présents à Francfort.

Jaguar C-X17 : le beau risque

C'est une délicate intervention que s'apprête à faire Jaguar. L'ambition de l'anglaise l'a poussé à dévoiler à Francfort le multisegment C-X17, un modèle qui arrivera sur notre marché dans un proche avenir. L'aspect délicat du projet réside dans sa capacité à se différencier de sa marque hors route Land Rover. Un pari risqué qui peut diluer l'identité de la marque au félin si la dose est mal calculée.

Sans donner de date précise de mise en production, Jaguar misera sur ce modèle pour attirer une clientèle différente. Le volume de vente est l'objectif primaire. Une telle stratégie de diversification a d'ailleurs été bénéfique chez Porsche avec le Cayenne.

C'est néanmoins sur son châssis que Jaguar a fait braquer les projecteurs. Fait d'aluminium, donc particulièrement léger et rigide, il deviendra la matière de base pour la création d'une palette de nouveaux véhicules, dont une nouvelle berline, prévue officiellement pour 2016. Elle tentera de réussir où la X-Type a échoué.

Photo fournie par Jaguar

Le Jaguar C-X17. 

Lexus LF-NX : un peu d'originalité

Le fait que Lexus voulait lancer un multisegment compact de luxe est un vrai secret de Polichinelle. Il ne manquait qu'à lui donner un visage. C'est maintenant fait et il s'appelle, pour l'instant, LF-NX.

Dès le premier coup d'oeil, il est difficile de taire son audace qui rompt avec le parcours stylistique particulièrement rectiligne de Lexus depuis sa naissance en 1989. Plutôt agressif dans sa facture, disons que son dessin met un accent particulier sur la saillie. Est-ce beau ? Rien n'est moins sûr.

Rassurez-vous, cependant, la marque devrait fort probablement adoucir ses formes une fois le seuil de production passé. Pour ce qui est de la mécanique, le prototype intègre un moteur hybride essence-électrique. Son groupe motopropulseur est composé d'un quatre-cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson soutenu par un moteur électrique. La puissance et la consommation n'ont pas été communiquées.

Photo fournie par Lexus

Le Lexus LF-NX. 

Nissan Rogue : maintenant avec une troisième rangée

Techniquement, le Rogue n'a pas fait ses débuts à Francfort. Il s'agit plutôt du X-Trail, son cousin européen presque en tous points identique. Qu'à cela ne tienne, Nissan a choisi de le dévoiler en simultané pour ne pas trop faire attendre le marché nord-américain.

Le nouveau Rogue tentera de rendre concurrentiel un modèle qui commençait à sérieusement dater. Première création à être construite sur le châssis CMF conçu conjointement avec Renault, le nouveau Rogue se distingue maintenant par son aménagement intérieur. Grâce à une nouvelle approche, on peut maintenant le commander avec une troisième rangée. Il n'a toutefois pas de changement du côté des dimensions, conservées pratiquement intactes dans la migration.

Son dessin a également été modernisé, et il incorpore diverses touches rappelant son grand frère, le Pathfinder. Cette ressemblance est particulièrement flagrante si l'on s'attarde aux phares avant et arrière.

Sous le capot, un seul choix, le quatre-cylindres de 2,5 litres qui équipait la génération précédente (170 chevaux). Nissan soutient qu'il a été retouché pour offrir une meilleure consommation d'essence grâce à une révision de certains composants internes pour diminuer la friction. Il est toujours couplé à une boîte à variation continue.

Sa commercialisation est planifiée pour le mois de décembre.

Photo fournie par Nissan

Le nouveau Nissan Rogue 2014.