Le constructeur automobile japonais Toyota a annoncé mardi un partenariat stratégique et financier avec l'application mobile américaine de réservation de voiture avec chauffeur Uber, tandis que le groupe allemand Volkswagen a préféré parier sur un service concurrent, Gett.

«Nous sommes ravis que Toyota, le plus grand constructeur automobile mondial, fasse un investissement stratégique dans Uber dans le cadre d'un partenariat mondial plus large», a commenté Emil Michael, un dirigeant d'Uber cité dans un communiqué.

En plus de l'investissement financier, dont le montant n'est pas divulgué, l'accord de principe conclu par Toyota et Uber vise à «explorer une collaboration, commençant avec des essais» dans le secteur des réservations de voiture avec chauffeur, en se concentrant sur des pays où cette activité est en croissance, selon le communiqué.

Les deux sociétés disent ainsi vouloir «accélérer les discussions visant à établir de nouveaux services».

Elles comptent aussi collaborer dans une série d'autres domaines, citant des applications embarquées pour les chauffeurs Uber ou le partage d'informations sur leurs activités de recherche (les deux entreprises travaillent entre autres sur les voitures sans chauffeur).

Les chauffeurs d'Uber pourront en outre accéder à une nouvelle offre de crédit-bail avec la branche de services financiers de Toyota, leur permettant de rembourser leur voiture avec les revenus générés en travaillant pour l'entreprise en démarrage.

«À travers cette coopération avec Uber, nous aimerions explorer de nouvelles manières de fournir des services de mobilité sûrs, pratiques et attractifs aux consommateurs», a commenté Shigeki Tomoyama, un dirigeant de Toyota.

Volkswagen a annoncé séparément un investissement de 300 millions de dollars dans un service concurrent d'Uber, Gett. Ce dernier permet surtout de réserver des taxis, mais est présenté comme un des principaux acteurs du secteur en Europe et revendique une présence dans plus de 60 villes dans le monde, dont Londres, New York et Moscou.

Cet investissement entre dans le cadre des efforts affichés du groupe allemand pour développer les revenus tirés des services à la mobilité.

«Gett fournit à VW la technologie pour s'entendre au-delà de la vente de véhicules vers une mobilité à la demande pour les consommateurs et les entreprises», a commenté le patron-fondateur de Gett, Shahar Waiser.

Toyota et VW ne sont pas les premiers groupes automobiles à nouer des liens avec les applications mobiles de réservation de voiture avec chauffeur ou de taxi. Le groupe américain General Motors avait notamment investi en début d'année dans Lyft, le principal rival américain d'Uber.