Les coussins gonflables défectueux de l'équipementier automobile japonais Takata ont fait une 11e victime aux États-Unis, a annoncé jeudi l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA).

Une femme de 50 ans, qui conduisait une Honda Civic, est morte suite à un accident intervenu le 30 septembre en Californie, et «c'est le 11e décès confirmé aux États-Unis en lien avec la rupture d'coussins gonflables Takata», détaille l'agence dans son communiqué.

Elle rappelle que la voiture fait partie d'une série de véhicules Honda et Acura dont elle appelle à faire rapidement réparer les coussins gonflables car ils représentent «un risque substantiellement plus élevé» d'accident, en particulier s'ils ont passé des périodes importantes dans des régions très humides.

Takata, qui représente 20% du marché des ceintures et coussins gonflables pour l'industrie automobile, est empêtré depuis plus de deux ans dans cette affaire de coussins gonflables viciés, avec au total quelque 100 millions d'exemplaires concernés par des rappels dans le monde (dont près de 70 millions aux États-Unis).

Au cours des dernières années, certains coussins gonflables ont éclaté après une collision parfois mineure, projetant des fragments sur le conducteur ou le passager. Au moins 15 personnes dans le monde ont été tuées par ces explosions intempestives.

La cause première des dysfonctionnements n'a pas été identifiée, mais une combinaison de trois facteurs est considérée comme probablement responsable: un agent chimique incapable d'absorber l'humidité (nitrate d'ammonium), des conditions climatiques extrêmes (humidité et températures élevées) et une conception inadéquate.