Quand on se compare... on réalise que Montréal n'est pas la pire ville de la planète en matière de congestion automobile. Son apparition au 13e échelon d'un palmarès des 100 villes où il fait bon se déplacer en voiture en étonnera plus d'un, mais ne signifie pas que le problème est près d'être réglé pour autant.

Ainsi, se faufiler sur quatre roues dans les rues à Montréal est moins pénible qu'à Toronto, Londres ou même Amsterdam. C'est ce que conclut une étude portant sur les 500 villes dans le monde où on compte le plus grand nombre de véhicules immatriculés, réalisée pour le compte du détaillant de pièces d'automobiles allemand KFZ Teile. En relevant des données portant sur la congestion routière, l'efficacité des transports en commun, la qualité de l'air, le prix du carburant et la disponibilité du stationnement, entre autres, l'étude a pu attribuer un pointage d'ensemble à chacune de ces villes, permettant la comparaison de l'état des routes, d'un strict point de vue automobile.

On ne sait pas, par exemple, quel impact aurait eu sur ce palmarès l'inclusion d'autres données, comme la présence de réseaux cyclopédestres, ou la distance moyenne entre le domicile et le lieu de travail. Ces facteurs ne sont peut-être pas les premiers auxquels on pense quand on est coincé derrière le volant, immobile pendant de nombreuses minutes, pare-chocs contre pare-chocs, mais ils ont une incidence certaine sur la densité de la circulation urbaine.

Transports collectifs et belles routes

Ce qu'on sait, par contre, c'est qu'il semble se dégager certaines tendances claires faisant des grands centres urbains des lieux où il est plus ou moins facile de circuler. D'abord, la présence d'un système de transports collectifs efficace, incitant les voyageurs à délaisser la voiture au profit d'un autobus ou d'une rame de métro, aide évidemment à la fluidité avant, pendant et après l'heure de pointe. Ensuite, un réseau routier en bonne santé, c'est-à-dire où le pavé n'est pas truffé de nids-de-poule réduisant l'espace carrossable disponible, est un autre facteur déterminant.

Ces deux détails expliquent sans doute pourquoi une ville comme New York, où les rues souffrent d'un grave manque d'entretien et où le métro tombe régulièrement en panne, se trouve loin en queue du palmarès de KFZ Teile. À l'opposé, Tokyo, où la densité urbaine est bien supérieure à celle de New York, mais où les rues et les transports en commun sont impeccables, arrive en quatrième position. Ça fait toute la différence, confirme Thomas Kloubert, directeur du marketing pour le détaillant allemand.

« Les voitures sont une partie importante de la vie moderne, et un mode de transport que plusieurs privilégient dans leurs déplacements. Mais une mauvaise planification urbaine et un manque généralisé de savoir-vivre peuvent faire des heures de voyagement la partie la plus pénible de la journée. »

Autre détail marquant de ce palmarès : la première ville nord-américaine apparaît au 10e rang. Il s'agit de Calgary, qui est suivi de Montréal et de Toronto, respectivement 13e et 14e. Seattle est la ville états-unienne la mieux classée, au 16e échelon. Une des raisons expliquant ce classement avantageux des villes canadiennes est la qualité de l'air plus élevée que dans les autres grandes villes des États-Unis, et ailleurs sur la planète. Calgary a notamment le niveau de pollution atmosphérique le moins élevé des villes étudiées, selon des statistiques à cet égard datant de 2016, publiées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

LES VILLES OÙ IL FAIT BON CONDUIRE

Voici un condensé du palmarès des 100 villes où il fait bon conduire, publié par KFZ Teile à la fin septembre.

1. Düsseldorf, Allemagne

2. Dubaï, Émirats arabes unis

3. Zurich, Suisse

4. Tokyo, Japon

5. Basel, Suisse

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10. Calgary, Canada

13. Montréal, Canada

14. Toronto, Canada

16. Seattle, États-Unis

22. Ottawa, Canada

31. Berlin, Allemagne

46. Londres, Angleterre

48. Vancouver, Canada

51. Paris, France

70. New York, États-Unis

99. Karachi, Pakistan

100. Calcutta, Inde

Source : kfzteile24.de