On n'a qu'à regarder ses derniers états financiers consolidés pour le constater : le constructeur Subaru va bien, même très bien. Son année financière 2013-2014 s'est close en mars dernier avec une augmentation des ventes aux États-Unis de 23,6 %. À l'échelle mondiale, cette hausse se chiffre à 13,9 %. Cette bonne posture prépare la voie à la conception de nouveaux modèles et d'une plateforme commune.

Le patron de la multinationale Fuji Heavy Industries, qui détient Subaru, a déclaré au début du mois vouloir dynamiser sa gamme en amorçant un renouvellement progressif dès 2016, et ce, jusqu'à 2020. Le constructeur travaille actuellement à la conception d'une plateforme commune baptisée Subaru Global Platform, qui pourra héberger l'ensemble de la gamme. Cela s'inscrit dans une politique de réduction des coûts de 20 % d'ici 2020.

Le moteur Boxer survivra



Subaru veut continuer d'exploiter le potentiel de son moteur à plat, une architecture qui est aussi employée par Porsche et Scion (FR-S) en raison de son centre de gravité bas.

Le constructeur japonais veut doter l'ensemble de ses moteurs de l'injection directe et mettre au point un système de désactivation de la cylindrée. Subaru vise par ailleurs un rendement thermique atteignant 40 % et compte faire croître son volet électrique grâce à Toyota. Un modèle hybride rechargeable, également conçu avec Toyota, fera partie de ce plan 2016-2020.

En outre, un multisegment pouvant accueillir sept passagers et uniquement destiné à l'Amérique du Nord remplacera le Tribeca. Ce modèle était à la remorque de la gamme depuis plusieurs années. La filière de haute performance STI figure aussi toujours dans les plans d'avenir du manufacturier, essentiellement pour son rayonnement.

Bref, le constructeur sera à surveiller et pourrait aller grappiller quelques parts de marché si le travail est bien fait.

Nombre projeté d'unités vendues au cours de la prochaine année financière de Subaru, une hausse estimée de 91 000 ventes.