Subaru Impreza: elle cache bien son jeu

Les Subaru sont ce que l'on pourrait appeler des véhicules géographiquement typés. Pas très prisées dans certaines régions du monde, elles courent les routes du Japon, mais aussi du nord des États-Unis et surtout du Canada, en raison d'un rouage à quatre roues motrices très performant à prise constante.

Ces véhicules hivernaux ne sont pas des 4 x 4 pur jus, mais des automobiles agréables à vivre, surtout lorsque le coefficient d'adhérence à la chaussée est à son plus bas.

En apparence, l'Impreza, modèle d'entrée de gamme de ce constructeur, est tout ce qu'il y a de plus banal et n'a rien d'une gravure de mode. Elle continue d'ignorer les nervures délicates et les courbes énergiques auxquelles succombent les autres compactes.

En dépit de son aspect ordinaire, cette Subaru est une voiture pour initiés, qui ne se révèle vraiment qu'à celui ou celle qui prend le volant. Et pas seulement sur une route enneigée. Dotée d'un rouage intégral et d'un moteur à plat - gage d'un centre de gravité moins élevé -, l'Impreza devient un régal à conduire sur la neige, où sa stabilité et sa motricité dans les courbes sont impressionnantes.

Le moteur de 2 L exécute correctement son travail, mais sans éclat. L'accélération et les reprises sont adéquates, sans plus. La boîte manuelle contribue légèrement à l'agrément de conduite, mais son guidage manque de précision. La transmission à variation continue (CVT) offre un rendement correct.

La présentation intérieure n'est pas des plus valorisantes. Les commandes, pas très compliquées, tombent toutes sous le sens et l'Impreza s'avère une auto facile à prendre à main.

Les sièges offrent un confort adéquat et le dégagement à bord est largement suffisant pour permettre à quatre personnes de voyager confortablement. Le dispositif d'infodivertissement gagne en sophistication et en applications. Le système Eye Sight améliore la sécurité active. Ce regroupement de technologies comprend notamment un régulateur de vitesse intelligent et une aide au freinage autonome (jusqu'à 50 km/h) lorsque, par exemple, la présence d'un piéton est détectée.

Convaincre le non-initié

Pas très esthétique en dedans comme en dehors ni très polyvalente et un brin plus chère que ses concurrentes, l'Impreza doit s'en remettre aux indéniables qualités de son rouage à quatre roues motrices pour se faire une place au soleil (ou sur la neige, c'est selon).

Au final, elle se révèle une proposition très aboutie, mais Subaru a fort à faire pour convaincre le non-initié. Celui-ci se laissera sans doute davantage séduire par les prestations des versions WRX et STi. Si cette dernière représente le nec plus ultra pour les amateurs de conduite, la WRX apparaît néanmoins à nos yeux comme la version la plus homogène.