Sans surprise, la cinquième génération de l'Impreza ne révolutionne rien, mais veille plutôt à gommer les sources d'irritation de sa devancière. Ainsi, la présentation intérieure se décore enfin de matériaux plus valorisants et gagne du coup en qualité perçue. Le tableau de bord fait également peau neuve et intègre une instrumentation facile à consulter et des commandes logiquement disposées.

On pourra chipoter sur le fait que seules les versions les plus coûteuses ont droit à un écran de navigation digne de ce nom (8 po) ou encore au dispositif de sécurité Eye Sight, lequel regroupe un ensemble d'anges gardiens tels que le régulateur de vitesse intelligent et le dispositif de freinage automatique.

L'habitabilité de cette compacte progresse légèrement, et l'Impreza permet - comme ses rivales - d'accueillir confortablement quatre personnes à bord. L'accès et la sortie, notamment aux places arrière, demeurent un point fort de cette auto en raison de l'angle d'ouverture prononcé des portes antérieures. L'espace utilitaire gagne par ailleurs en volume grâce au repositionnement des tourelles de la suspension arrière. En outre, l'échancrure plus large du couvercle du coffre (ou du hayon, selon le style de carrosserie privilégié) y permet un accès plus aisé.

Changements substantiels

Il serait injuste toutefois de considérer cette cinquième génération comme une simple évolution. La compacte japonaise étrenne en effet une toute nouvelle architecture modulaire sur laquelle l'ensemble des futurs produits de la marque sera déposé. Rigide, cette plateforme métamorphose le comportement de l'Impreza. Alors que les générations antérieures étaient plutôt placides, la nouvelle, elle, offre un agrément de conduite plus relevé. 

On regrettera toutefois que le moteur 2 L qui l'anime ne permette pas d'exploiter comme on le souhaiterait le dynamisme de son châssis, lequel se trouve toujours doublé d'un rouage à quatre roues motrices à prise constante offrant une motricité exemplaire. Malgré l'ajout d'un système d'injection directe et une augmentation importante de son taux de compression, ce quatre cylindres à plat manque toujours de caractère et de vivacité. 

La boîte automatique à variation continue (CVT), grâce à ses sept rapports « artificiels », crée l'illusion d'une plus grande vivacité, mais veille surtout à atténuer la consommation du mode d'entraînement à quatre roues motrices qui fonctionne en permanence. Une boîte manuelle est toujours offerte, mais celle-ci se retrouve uniquement sur le modèle d'entrée de gamme (Convenience) et ne compte que cinq rapports. Pourquoi pas un sixième rapport ? « Cela aurait fait augmenter le prix de chaque Impreza de 125 $ », a dit laconiquement l'un des ingénieurs affectés au projet. Voilà bien la preuve que Subaru n'est pas seulement une entreprise d'ingénieurs. Il y a des comptables aussi.

Trois fleurs, trois tomates

On aime

Habitacle mieux fini

Coffre spacieux

Rouage intégral performant

On aime moins

Les accessoires dernier cri limités aux modèles haut de gamme

Manque de vivacité du 2 L

Bruits de roulement

La Subaru Impreza en bref

Fourchette de prix : de 19 995 $ à 30 995 $ 

Propulseur : essence 

Carrosseries offertes : 4 et 5 portes 

Mode d'entraînement : intégral 

Site internet : www.subaru.ca