Le constructeur japonais de petites voitures et deux-roues Suzuki a annoncé lundi des bénéfices inédits au terme des neuf premiers mois de l'exercice 2015-16, sur fond de ventes solides en Inde, et a globalement réitéré ses prévisions.

Au cours de la période d'avril à décembre, il a dégagé un bénéfice net en hausse de 28 % sur un an, à 102,3 milliards de yens (787 millions d'euros au cours actuel).

Suzuki a bénéficié au cours de la période du fruit de la cession à la holding Porsche SE de plus de 4 millions d'actions du groupe allemand Volkswagen, qu'il avait acquises il y a quelques années dans le cadre d'un partenariat technologique qui s'est mal terminé.

Son profit d'exploitation a de fait progressé dans de moindres proportions (+8,2 %), à 146,2 milliards de yens, porté par un chiffre d'affaires en hausse de 9,9 % à 2355,6 milliards de yens (18,12 milliards d'euros).

Ses ventes à l'étranger ont progressé de 17 %, tirées par l'Inde où Suzuki détient une position dominante grâce à la part de 56 % détenue dans le premier constructeur national, Maruti Suzuki, ainsi que par le Pakistan.

Cette performance a permis de compenser le déclin observé au Japon (-2,6 %) dans un marché des mini-véhicules affecté par une augmentation de taxe l'an dernier. Les livraisons de voitures produites pour d'autres constructeurs (OEM) ont également enregistré un recul dans une conjoncture morose.

Dans le seul segment de l'automobile (90 % de son activité), Suzuki a écoulé un peu plus de véhicules qu'un an plus tôt (+0,4 %), à 2,12 millions d'unités.

La division des deux-roues a à l'inverse vu ses ventes chuter de 15 % en volume, en raison de difficultés en Indonésie (-60 %) et en Chine (-17 %).

Enfin, les produits nautiques ont vu leurs recettes augmenter de 12,9 % grâce au succès des moteurs de hors-bord aux États-Unis.

Suzuki, qui a récemment démenti des rumeurs d'alliance avec le numéro un mondial Toyota, a maintenu quasi inchangées ses prévisions, même s'il a légèrement abaissé celle du résultat net pour des raisons fiscales.

Il vise désormais 120 milliards de yens (902 millions d'euros au taux de change retenu par le groupe, +23,9 % sur un an) pour l'ensemble de l'exercice qui sera bouclé fin mars 2016, au lieu de 125 milliards escomptés auparavant.

Le gain opérationnel est pour sa part toujours attendu à 195 milliards de yens (+8,7 %), et le chiffre d'affaires à 3100 milliards de yens (+2,8 %, 23,3 milliards d'euros).