(Tokyo) Le constructeur japonais de petites voitures et deux-roues Suzuki a annoncé vendredi son intention de rappeler deux millions de véhicules au Japon, à la suite de la révélation de problèmes dans les contrôles effectués dans ses usines.

Le groupe, qui a soumis un rapport au ministère des Transports, « prévoit de lancer une campagne de rappels portant sur les véhicules » affectés par ces irrégularités, selon un communiqué, ce qui va occasionner une perte extraordinaire de 80 milliards de yens (960 millions de dollars canadiens).

40 modèles concernés

Rappelons que Suzuki a quitté le Canada en 2013.

Lors d’une conférence de presse, le patron Toshihiro Suzuki a cité le chiffre de deux millions d’unités, précisant que 40 modèles --25 de marque Suzuki et 15 de véhicules produits pour d’autres constructeurs--seraient concernés.

« Nous allons mettre en place des mesures de prévention pour restaurer la confiance des clients », a-t-il promis.  

Le constructeur prévoit d’investir 170 milliards de yens sur cinq ans pour rénover les sites et équipements afin d’améliorer les inspections de voitures.

Inspecteurs non qualifiés et falsifications

Certains contrôles n’étaient pas menés par du personnel certifié, mais par des assistants en formation, a expliqué Suzuki.

En août 2018, le groupe avait par ailleurs reconnu avoir falsifié les tests de contrôle de pollution de certains véhicules.  

Suzuki avait déjà été mis sur la sellette en 2016, avouant avoir mesuré de manière non réglementaire les performances de ses véhicules.

Le secteur automobile japonais a connu de nombreux scandales ces dernières années, avec Takata et ses coussins gonflables défectueux, et des irrégularités diverses chez Mitsubishi Motors, Nissan ou encore Subaru.