Quelques jours seulement après avoir trouvé un accord avec le gendarme boursier américain, la SEC, pour éviter des poursuites judiciaires pour « fraude », le patron de Tesla Elon Musk s'est moqué publiquement de l'institution dans un tweet jeudi.

« Juste pour dire que la "Shortseller Enrichment Commission" (littéralement la Commission d'enrichissement des vendeurs à découvert, Ndlr) fait un super travail. Et le changement de nom est parfait », a écrit le tumultueux milliardaire sur son compte Twitter, son mode de communication favori.

Les vendeurs à découvert sont des investisseurs qui parient sur l'effondrement d'un titre en Bourse. Ces spéculateurs sont une des bêtes noires récurrentes du milliardaire.

Accusé de fraude boursière

De son vrai nom, la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse, avait déposé plainte la semaine dernière contre Elon Musk, l'accusant d'avoir trompé les investisseurs en assurant dans un tweet du mois d'août qu'il comptait retirer son entreprise de la Bourse et avait assuré le financement de l'opération.  

Selon la SEC, il n'en était rien et les investisseurs ont pâti des fluctuations du titre, qui avait fortement monté après l'annonce, puis au final, très fortement baissé au fur et à mesure que le doute s'installait et quand M. Musk a abandonné l'idée quelques jours après. La SEC accusait M. Musk d'avoir fait des affirmations fausses et trompeuses en plus de graves omissions.

Mais samedi, Elon Musk et la SEC ont finalement scellé un accord mettant fin aux poursuites, en échange de quoi M. Musk abandonne la présidence du conseil d'administration de l'entreprise qu'il a fondée mais conserve le poste de PDG.  Tesla et son patron doivent en outre payer, chacun, 20 millions de dollars d'amende. 

Après avoir reculé jeudi, l'action de Tesla a à nouveau terminé la journée boursière de vendredi en baisse de 7 % (19,88 $) à 261,95 $.

Avec La Presse