Le constructeur japonais Toyota, qui dominait le secteur automobile mondial depuis des années, a annoncé lundi des ventes en petite hausse en 2016, à 10,18 millions de véhicules, ce qui le place derrière Volkswagen.Cette nouvelle était déjà attendue depuis que Volks avait publié il y a deux semaines ses chiffres officiels --10,3 millions véhicules vendus en 2016-- , plus élevés que les prévisions faites par Toyota au mois de décembre. Toyota avait dit s'attendre à un total de 10,09 ventes, mais a en réalité vendu un peu plus.

Avec ces 10,3 millions de ventes en 2016, le géant allemand, maison mère de douze marques dont Audi, Porsche, Seat, Skoda et Bentley, a amélioré sa performance de 3,8% et atteint un record et ce, malgré une image entachée par le scandale des moteurs diesel.

Volks accède ainsi au sommet du podium pour la première fois, mettant fin à la longue suprématie de Toyota, champion du secteur depuis 2008, à l'exception de l'année du terrible tsunami de 2011 au nord-est du Japon.

Le groupe nippon, qui chapeaute quatre marques - Toyota, Lexus (luxe), Daihatsu (mini-véhicules), Hino (poids lourds) - n'a enregistré l'an dernier qu'une modeste croissance de 0,2%. Il subit un essoufflement de ses ventes aux États-Unis, son traditionnel point fort, et est à la traîne de son rival en Chine, un marché désormais incontournable.

GM et Renault-Nissan au coude-à-coude pour le 3e rang

General Motors, troisième du classement en 2015 avec 9,8 millions de véhicules, n'a pas encore communiqué de chiffres pour 2016. Le constructeur américain devrait être au coude-à-coude avec l'alliance franco-japonaise Renault-Nissan.

Nissan a fait état lundi de 5,6 millions de véhicules vendus l'an dernier (+2,5%), un chiffre inédit porté par «une demande solide» aux États-Unis et en Chine. Son partenaire Renault avait pour sa part indiqué mi-janvier avoir écoulé 3,18 millions de véhicules dans le monde (+13,3%), fort du dynamisme de l'Europe, de l'Iran et de l'Inde.

Avec le nouveau venu Mitsubishi Motors (environ un million d'unités par an), dont Nissan a racheté l'an dernier 34%, l'alliance affiche donc des ventes annuelles proches de 10 millions de véhicules. Elle inclut aussi le premier constructeur russe, Avtovaz (Lada), actuellement en grave difficulté.