Volkswagen a indiqué mardi que 8 millions de ses véhicules dans l'Union européenne étaient équipés d'un moteur diesel truqué, soit le gros des 11 millions d'unités touchées de par le monde.

Un porte-parole du groupe automobile a confirmé ce chiffre à l'AFP. Selon la presse, il figure dans un courrier adressé par Volkswagen aux députés allemands.

Volkswagen avait avoué il y a deux semaines avoir installé sur le moteur diesel de 11 millions de véhicules un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution, pour faire passer ses voitures pour plus «vertes» qu'elles ne sont vraiment. Depuis, le groupe livre au compte-gouttes les détails de la ventilation par modèle et par pays des voitures touchées.

Il est d'ores et déjà établi que 2,8 millions de voitures sont concernées en Allemagne, près d'un million en France, 1,1 million au Royaume-Uni et 650 000 en Italie. Le chiffre de 8 millions communiqué mardi additionne les chiffres pour les 28 pays de l'UE.

Les États-Unis, où le scandale a éclaté, abritent aussi un gros contingent de moteurs truqués, d'environ 500 000, l'Australie, la Corée du Sud ou encore le Mexique sont concernés aussi.

Au niveau des marques, c'est la marque Volkswagen qui est la plus touchée (5 millions de voitures). Des véhicules utilitaires VW, des Audi, des Skoda et des Seat sont également porteurs du logiciel fraudeur.

Volkswagen, qui vit du fait de cette affaire la pire crise de son histoire, est en train d'organiser un gigantesque rappel de ces millions de voitures pour les remettre aux normes, et devra vraisemblablement payer des milliards d'euros de pénalités et de dommages et intérêts, les enquêtes et plaintes s'étant multipliées dans plusieurs pays.

Le groupe de Wolfsburg doit communiquer aux autorités allemandes d'ici mercredi sa feuille de route sur les modalités de ce rappel dans le pays.