Le patron du groupe automobile allemand Volkswagen a affirmé mardi ne pas être en contact avec le patron de Fiat Chrysler, Sergio Marchionne.

«À l'heure qu'il est, il n'y a pas de contact entre moi et monsieur Marchionne», a déclaré Matthias Müller, lors de la conférence de presse annuelle du groupe à Wolfsburg, le siège social de Volks, dans le nord de l'Allemagne.

Avances non sollicitées de l'Italien

À l'occasion du salon automobile de Genève la semaine dernière, le patron de Fiat Chrysler (FCA) Sergio Marchionne avait déclaré «être sûr qu'à un certain moment Volkswagen viendra frapper à notre porte pour parler».

«Ce secteur doit trouver une façon de réduire ses coûts opérationnels», avait-il considéré, jugeant que le rachat d'Opel par le groupe PSA était, dans cette logique, un pas dans la bonne direction.

«Occupé par d'autres soucis»

Mais Matthias Müller a déclaré avoir été «occupé par d'autres soucis» depuis l'éclatement du scandale des moteurs truqués en septembre 2015.

Toutefois M. Müller n'a fermé aucune porte.

Fortement mis à mal par le scandale des moteurs diesel truqués, Volkswagen est parvenu à revenir aux bénéfices en 2016 et est même grimpé à la place de champion automobile mondial, devant Toyota, avec 10,3 millions de véhicules livrés sur l'année.

Les livraisons doivent encore progresser de manière «modérée» en 2017, a confirmé mardi Matthias Müller.

«Plusieurs années» avant de régler le dieselgate

Mais la page du scandale est loin d'être tournée, alors que se poursuit le rappel et la remise aux normes des voitures équipées d'un logiciel permettant, lors des contrôles, de les faire paraître moins polluantes qu'en réalité.

Volkswagen est la cible de nombreuses plaintes de clients et d'investisseurs dans plusieurs pays, dont la facture finale est encore impossible à évaluer.

«Nous savons juste que ce thème va nous occuper encore longtemps, plusieurs années», a admis Matthias Müller.