Un dirigeant du constructeur automobile allemand Volkswagen, arrêté en début d'année aux États-Unis dans le cadre de l'affaire du «dieselgate», a fait part mardi de son intention de plaider coupable, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Oliver Schmidt a fait part de cette décision lors d'une audience devant un tribunal de Detroit, au Michigan. Il doit plaider formellement coupable lors d'une nouvelle audience le 4 août, a-t-on précisé de même source.

Ex-patron de la conformité réglementaire

M. Schmidt a dirigé le service de conformité réglementaire de Volkswagen aux États-Unis de 2014 à mars 2015.

Il a été arrêté en janvier par la police fédérale (FBI) à Miami (Floride, sud-est).

La justice américaine a approuvé en mai le plan d'indemnisation de quelque 600 000 clients du constructeur allemand aux États-Unis qui avaient acheté des voitures à moteur diesel équipées de logiciels visant à déjouer les tests anti-pollution.

Au total, le constructeur a payé plus de 22 milliards d'amendes et de dédommagement aux États-Unis dans le cadre de l'enquête menée par les autorités américaines et de l'État de Californie.

Démasqué par les autorités grâce à une ONG, le géant aux 12 marques (Audi, VW, Porsche, etc) a reconnu fin 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde, dont 600 000 aux États-Unis, d'un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles de pollution. Ce scandale a maintenant rejailli en Europe.

Au total, sept dirigeants et ingénieurs de VW ont été inculpés aux États-Unis. M. Schmidt est le second à plaider coupable après James Liang, un ingénieur basé de 1983 à 2008 à Wolfsburg, le siège de VW en Allemagne, où il travaillait au département en charge du développement du diesel.

Oliver Schmidt, ex patron de la conformité réglementaire chez Volkswagen USA au moment de son arrestation au mois de janvier dernier en Floride. Photo : Bureau du Shérif du comté de Broward via AP