Un ingénieur de Volkswagen ayant eu un rôle important dans le scandale des moteurs truqués a été condamné vendredi à plus de trois ans de détention en plus d'écoper d'une amende de 200 000 $ US - une peine plus sévère que ce réclamait la poursuite.

Robert Liang, 63 ans, savait que le constructeur automobile allemande déjouait les normes antipollution, a affirmé le juge de la cour de district Sean Cox au cours d'une audience à Detroit. Celui-ci a imposé une peine d'emprisonnement de 40 mois au sexagénaire.

Peine sévère

M. Liang, qui pourrait être déporté en Allemagne une fois qu'il ne sera plus derrière les barreaux, n'a pas voulu s'exprimer.

Son avocat, Daniel Nixon, avait fait valoir au juge que la collaboration de Liang avait permis d'inculper d'autres responsables du groupe automobile allemand dont Olivier Schmidt. Ce dernier, arrêté en début d'année aux États-Unis, a aussi choisi de plaider coupable en août et attend sa sentence qui doit être prononcée le 6 décembre.

Par conséquent, les procureurs américains demandaient une peine d'emprisonnement de 36 mois ainsi qu'une amende de 200 000 $ US, alors que la peine maximale était de 60 mois et 250 000 $.James Liang, qui est le premier à être condamné, avait été basé en tant qu'ingénieur de 1983 à 2008 à Wolfsburg, le siège de VW en Allemagne, où il travaillait au département chargé du développement du diesel.

La poursuite alléguait que l'ingénieur était au courant que Volkswagen avait équipé quelque 600 000 moteurs diesel d'un logiciel visant de fausser les résultats des mesures d'émissions polluantes. L'avocat de M. Liang affirmait que ce dernier n'avait rien fait d'immoral et qu'il avait suivi les directives de son employeur afin de subvenir aux besoins de sa famille.

L'an dernier, l'homme de 63 ans avait plaidé coupable à un chef de complot pour frauder le gouvernement en plus d'accepter de collaborer avec les enquêteurs. M. Liang avait demandé au juge de considérer une période de probation ainsi que 1500 heures de travail communautaire.

Celui-ci est l'un des deux employés de Volkswagen à avoir plaidé coupable. D'autres accusés dans cette affaire se trouvent en Allemagne.

Le constructeur allemand et les autorités américaines avaient annoncé une entente le mois dernier afin que l'entreprise répare la quasi-totalité des moteurs concernés dans ce scandale.

Photo : Reuters