La marque Volkswagen, bien que continuant de payer cher les suites du scandale des moteurs truqués, a revu lundi à la hausse son objectif de rentabilité pour l'année en cours.

«Nos offensives de nouveaux modèles sont de plus en plus payantes, (...) la nouvelle orientation stratégique de la marque affiche globalement de bons résultats», a déclaré Herbert Diess, patron de la marque produisant les modèles Golf, Passat et Tiguan, dans un communiqué.

Le constructeur de Wolfsburg, dans l'ouest de l'Allemagne, vise désormais une marge d'exploitation «modérément» au-dessus de la fourchette de 2,5 à 3,5% visée en début d'année, et par rapport aux 2,1% obtenus l'an dernier.

Herbert Diess au volant d'une Volks Arteon lors du Salon de l'auto de Genève le 7 mars dernier. Photo: AFP

Revenus de 88 milliards de dollars en neuf mois

De janvier à septembre, le chiffre d'affaires de la marque éponyme du groupe Volkswagen (qui fabrique aussi les voitures Audi, Porsche, Seat etc.) a augmenté de 8,3%, à 58,9 milliards d'euros 88 milliards de dollars CAN).

La marge opérationnelle, qui a atteint 2,5 milliards d'euros (3,7 milliards de dollars CAN), a plus que doublé par rapport à  2016 (1,2 milliard d'euros), pour représenter 4,3% des ventes.

Cependant, ces chiffres s'entendent «avant effet exceptionnel», alors que Volkswagen a dû passer lors du troisième trimestre une charge supplémentaire de 2,5 milliards d'euros due au rappel plus compliqué que prévu de ses moteurs diesel truqués 2 litres aux États-Unis.

Selon Herbert Diess, la marque est en bon chemin pour atteindre ses objectifs à moyen terme. Volkswagen compte toujours porter sa marge opérationnelle à 4% en 2020 puis 6% en 2025.

Volks va atteindre son objectif d'une marge de profit de 6 % d'ici 2025, dit Herbert Diess. Photo: AP

Volks près du niveau boursier d'avant le scandale

Ces annonces ont été bien accueillies en bourse. L'action du groupe Volkswagen poursuivait lundi son cavalier seul depuis l'ouverture de la séance, en gagnant 2,96% à mi-journée, à 156,55 euros, sur fond de Dax en timide hausse (+0,13%).

Le cours de Volkswagen est désormais proche de retrouver son niveau affiché à la clôture du 18 septembre 2015, à 162,58 euros, juste avant sa chute vertigineuse dans le sillage de l'éclatement du «dieselgate».