Volkswagen a montré son pickup nord-américain Atlas Tanoak au Salon de l'auto de New York mais à ceux qui auraient envie d'en avoir un bientôt, on vous le dit tout de suite, oubliez donc ça.En tout cas, dans l'avenir prévisible.

«Bien que la production de l'Atlas Tanoak ne fasse l'objet d'aucune planification en ce moment, Volkswagen attend avec grand intérêt la réaction des acheteurs et des médias, puisque les pickups sont un des plus importants segments aux Etats-Unis», peut-on lire dans le communiqué diffusé par Volks avec le dévoilement de son prototype de pickup construit sur une plateforme de VUS.

C'est la première partie de la phrase qui est importante : il n'y a aucun plan pour produire ce véhicule pour le moment.

Mais bien entendu, le Tanoak montre bien que la chose est envisagée et que Volks aimerait bien enlever quelques parts de marchés aux F-150, RAM 1500 et Silverado qui font la fortune des Trois de Détroit.

Seule surprise, la taille : certains attendaient un pickup intermédiaire plus ou moins calqué sur l'Amarok, un intermédiaire déjà vendu un peu partout dans la monde (mais pas en Amérique du Nord). Mais non, c'est un gros bestiau à la nord-américaine, long de 5,4 m et large de 2 m (environ) et juché à 1,8 m d'altitude. Il a une cabine double à 5-places et la boîte fait plus de 1,5 m de longueur.

Le Tanoak est mu par le même V6 de 276 ch. que le VUS Atlas, raccordé à une transmission automatique à 8 vitesses.

Le nouveau Volkswagen Chêne rouge 2019

À première vue on pourrait penser que Tanoak se prononce à la française («tannoaque»), ce qui en ferait juste un autre de ces noms exotiques que les marketeurs de Volks affectionnent --comme Tiguan, Touran ou Touareg. Pas du tout, un «tanoak» (qui s'écrit aussi «tan oak», en deux mots) est une sorte de chêne rouge (Notholithocarpus densiflorus, pour les intimes). L'arbre pousse sur la Côte Ouest et le mot se prononce «tannôque».

Dommage, Tannoaque, ça aurait son charme, en fin de compte.

Rappelons que le Tanoak n'est pas un vrai pickup pour le vrai gros ouvrage, il n'est pas monté sur un châssis en échelle comme les pickups américains.

Ces dimensions et sa forme très carrée sont réalistes, mais le look est assurément celui d'un prototype plein d'esbroufe fait pour un salon de l'auto, avec les poignées qui se rentrent dans la porte et les deux espèces de néons de bar qui illuminent les extrémités, blanc en avant, rouge en arrière.

La version production, s'il y en a une, sera moins olé-olé.

L'Atlas Cross, petit frère du gros Atlas

Par ailleurs, Volks a aussi présenté une version plus courte de son gros VUS Atlas à sept places, l'Atlas Cross Concept à cinq places, raccourci pour aménager deux rangées de sièges au lieu de trois. La direction de Volks a donné le feu vert à sa production, qui commencera en 2019.

L'Atlas Cross ainsi que le probable pickup Tanoak sont montés sur la même plateforme monocoque MQB de Volks, qui pourrait assembler une famille de véhicules Atlas à son usine américaine de Chattanooga, dans l'État du Tennessee.