Le Groupe Volkswagen se prépare à congédier un groupe d'employés de niveaux supérieurs et intermédiaires pour leur rôle dans le scandale des logiciels tricheurs, rapporte la presse allemande.

Un groupe de six hauts cadres incluant l'ancien patron du développement de la marque Volkswagen, Heinz-Jakob Neusser, seraient sur le point d'être mis à la porte. C'est ce que rapporte l'édition européenne du magazine Automobile News, qui cite les quotidiens Handelsblatt, de Düsseldorf, et Bild am Sonntag, de Berlin.

Niesser et cinq autres cadres de Volkswagen sont déjà accusés aux Etats-Unis dans cette affaire, y compris l'ancien PDG du Groupe Volkswagen Martin Winterkorn.

Plusieurs dirigeants ont déjà été forcés de démissionner.

Un «cercle intérieur» de 39 employés

Les médias allemands prédisent une seconde vague de congédiements qui pourrait porter le total à une quarantaine d'employés.

Ils rapportent que les procureurs chargés des poursuites au criminel ont un  rapport d'enquête identifiant un «cercle intérieur» d'au moins 39 ingénieurs et gestionnaires ayant participé au programme secret de tricherie des tests d'émissions sur les véhicules diesel.

Le nouveau PDG du Groupe Volkswagen, Herbert Diess, a minimisé l'ampleur de l'affaire, affirmant aux médias allemands que seuls «une poignée» d'employés sont affectés.

L'ancien PDG du Groupe Volkswagen est déjà accusé aux Etats-Unis d'avoir participé à cette conspiration qui a amené le constructeur allemand à installer des logiciels tricheurs sur 11 millions de véhicules diesel. Ces logiciels pouvaient reconnaître les conditions de tests et faire des ajustements permettant de réduire les émissions polluantes. Mais en utilisation réelle, les moteurs diesel éméttaient jusqu'à 40 fois la limite de vapeurs toxiques .

Le PDG du Groupe Volkswagen, Herbert Diess, affirme que seuls «une poignée» d'employés ont participé à la conspiration. Photo d'archives : AP