AMG (Mercedes-Benz), BMW M (BMW), S et RS (Audi). Les divisions sportives des constructeurs de luxe allemands font maintenant partie intégrante de leur identité. Elles font aussi saliver les concurrents, intéressés par l'image dynamique qu'elles projettent. C'est maintenant au tour de Volvo d'adopter la recette.

Le constructeur a annoncé la semaine dernière l'acquisition complète de la société Polestar. Cette dernière était partenaire du constructeur suédois depuis 1996 en course automobile (championnat STCC) en plus d'appuyer depuis 2009 le développement technique de groupes motopropulseurs.

Volvo avait introduit au Canada en 2014 des éditions limitées préparées par Polestar de ses S60 et V60 équipées d'un six-cylindres en ligne de 3 L turbo (350 ch). C'était la première incursion importante de Polestar dans le portfolio de Volvo.

Le manufacturier a confié au mensuel anglais Autocar qu'il souhaitait évidemment insuffler de la performance dans sa gamme avec cette acquisition, mais avec une approche différente des rivaux allemands. Il veut tirer ces chevaux supplémentaires de groupes motopropulseurs hybrides.

Volvo avait étalé l'année dernière le potentiel technique de la dernière génération de ses moteurs quatre cylindres en présentant un moteur suralimenté gavé par trois compresseurs, dont un entraîné de manière électrique. Le constructeur soutient qu'il peut extirper pas moins de 450 ch d'un petit quatre-cylindres de 2 L avec cette technologie. Ajoutez à cela un ou plusieurs moteurs électriques et le mélange peut devenir sérieusement épicé.

Impossible pour le moment de préciser quel modèle bénéficiera en premier de cette nouvelle orientation. Volvo continue d'offrir pour l'année-modèle 2016 ses S60 et V60 Polestar. Le constructeur veut augmenter graduellement leur volume de vente durant les prochaines années.