La voiture électrique étant une découverte pour le grand public, il faut éduquer et séduire ce dernier. Et tous les moyens sont bons.

Dernier en date, la campagne lancée sur le web par Mitsubishi contre «l'électriphobie». Par de simples capsules vidéos, le constructeur tourne en dérision la peur du silence, l'absence déconcertante de pot d'échappement et la peur de l'électrocution.

«Il n'existe pas de voitures comme la i-Miev, il faut donc éduquer le public. Dans le processus de vente, les concessionnaires doivent d'abord approuver les clients. Puis les accompagner. Habituellement, les clients se sont déjà renseignés sur la voiture électrique, ils savent ce que cela implique», explique John Arnone, directeur des relations publiques de Mitsubishi Canada.

La voiture électrique suscitant beaucoup plus de curiosité et de questions que d'appréhensions, Mitsubishi veut en fait vanter les mérites de sa citadine électrique qui se vend particulièrement bien au Québec. Depuis le début de l'année, 91 i-Miev ont été vendues au Canada, dont 38 rien que dans la Belle Province. La voiture est aussi relativement populaire en Ontario et en Colombie-Britannique, deux provinces qui offrent également des subventions ou des crédits d'impôts à l'achat. Soixante dix pour cent de ces voitures sont vendues à des particuliers, le reste est destiné à des entreprises ou des gouvernements.

«Nous nous attendons à ce que les ventes augmentent graduellement», dit M. Arnone. Notons que 30 des 81 concessionnaires Mitsubishi vendent cette voiture au Canada. Ce qui correspond à une moyenne de trois exemplaires écoulés par chacun d'eux depuis janvier.

Mitsubishi a produit 18 000 i-Miev dans le monde jusqu'alors. Six cents exemplaires sont fournis au marché canadien cette année.

Rappelons que cette petite voiture revendique une autonomie de 155 km pour un temps de recharge complète de six heures environ sur du 240 volts.