Le gouvernement américain a adopté mardi de nouvelles normes destinées à rendre plus économes les voitures qui circuleront dans le pays à partir de 2025, en vantant les avantages de cette mesure pour le portefeuille des classes moyennes, très courtisées en cette période électorale.

Conformément à un accord trouvé l'été dernier avec les constructeurs, les véhicules vendus aux États-Unis à partir de 2025 ne devront pas consommer plus de 4,3 litres de carburant aux 100 kilomètres, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué. Les normes actuelles prévoyaient déjà d'arriver à 6,6 litres aux 100 km en 2016.

C'est «le pas le plus important que nous ayons jamais fait pour réduire notre dépendance envers le pétrole étranger» et une mesure «bonne pour les familles de la classe moyenne», s'est félicité le président Barack Obama, en campagne pour sa réélection.

La Maison Blanche estime que l'ensemble des mesures de l'administration Obama pour rendre les véhicules plus économes permettra d'ici 2025 aux ménages d'économiser au total 1700 milliards de dollars, soit 8000 dollars par famille sur la durée de vie de leur voiture.

Les mesures doivent aussi réduire la consommation de pétrole du pays de plus de 2 millions de barils par jour, soit la moitié de ses importations actuelles en provenance des pays de l'OPEC, souligne la Maison Blanche.

Et les émissions de gaz à effet de serre des voitures seront ainsi diminuées par deux d'ici 2025.

Le budget essence des ménages américains avait atteint un record de 2850$ l'an dernier, a rappelé la fédération de consommateurs CFA, saluant «une grande victoire pour les consommateurs».

«C'est aussi vital pour l'industrie automobile américaine et la chose la plus importante à faire pour mettre fin à la dépendance de l'Amérique au pétrole», a souligné Mark Cooper, directeur de recherche à la CFA.

Le syndicat des Travailleurs unis de l'automobile a aussi applaudi les nouvelles normes, qui «vont fournir de la sécurité aux fabricants pour planifier leurs investissements et créer des emplois», selon son président Bob King.

D'après une étude citée par les TUA, les nouvelles normes pourraient permettre de créer 570 000 emplois d'ici 2030, grâce aux dépenses supplémentaires des consommateurs pour des biens et services autres que l'essence.