Le viril Hummer H2 était un véhicule coriace, robuste, puissant et capable d'amener ses sept occupants dans des endroits reculés et inhospitaliers. Mais 95% de ses propriétaires s'en servaient comme véhicule blindé urbain pour aller magasiner ou comme symbole de puissance pour se rendre au bureau à 26,5 L/100 km.

Le Hummer (même le «petit» H3) est devenu un symbole d'excès et de gaspillage, un dinosaure polluant qui s'est éteint avec la crise financière de 2008.

Or, voici que le préparateur britannique de voitures de luxe Prindiville propose un Hummer 100% électrique. C'est doublement ironique, parce que normalement, Prindiville prend de grosses voitures rapides, puissantes et chères, et les rend encore plus rapides, puissantes et chères.

Mais Prindiville utilise un moteur de 72 volts, une batterie lithium-ion et des matériaux ultralégers pour produire un petit Hummer deux places à propulsion (pas de 4X4) fait sur mesure pour rouler à Londres ou dans toute autre métropole congestionnée. Prindiville le propose aussi «aux entreprises souhaitant profiter d'un véhicule publicitaire unique et accrocheur».

Prindiville a acheté une licence de General Motors, mais à part la forme de la carrosserie, son Hummer semble davantage inspiré d'une Smart fortwo. Ce Hummer-là n'emmènera personne à la chasse loin dans la forêt boréale: c'est un Hummer métrosexuel urbain doté d'une autonomie maximale de 96 km, mais qui sera plutôt de 48 km si on roule trop longtemps le pied au fond... à 65 km/h.

Et avec des dimensions de 3 m de long, 1,4 m de large et 1,4 m de haut, on n'attachera pas un gros orignal sur le capot.

Mais son prix ressemble à celui d'un vrai Hummer: 50 000$.