Dix doigts suffisent pour recenser l'offre tout électrique des grands constructeurs automobiles au Québec. C'est peu, mais ce n'est rien par rapport aux nouveautés attendues au cours de la prochaine année alors qu'entre en vigueur la Loi 104 visant l'augmentation du nombre de véhicules «zéro émission» au Québec.

BMW i3

BMW ajoute un zeste de performance à la citadine i3 en proposant, cette année, une déclinaison frappée du suffixe S à son catalogue. Plus puissante et mieux rivée à la route, cette i3S marque assurément des points en matière d'agrément de conduite, mais le bonheur que l'on en retire sera vraisemblablement de courte durée. En effet, l'autonomie électrique se trouve toujours limitée, comme pour la version de base, à quelque 180 km. Dès lors, pas étonnant qu'une forte majorité de consommateurs canadiens choisissent, en option, de lui adjoindre un moteur bicylindre à essence pour calmer l'anxiété de l'automobiliste et de ses passagers.

Chevrolet Bolt

Premier véhicule électrique vendu pour moins de 50 000 $ et à proposer une autonomie de près de 400 km, la Bolt marque les esprits. D'ailleurs, depuis sa commercialisation, toutes les nouveautés du segment sont inévitablement comparées à cette Chevrolet électrique dont les formes ne sont pas sans rappeler celles d'une BMW i3. Hélas, contrairement à la bavaroise, la finition de la Bolt est nettement moins valorisante, ses assises, moins confortables et son toucher de route, moins précis. Elles ont en revanche en commun un freinage délicat à moduler et une suspension trépidante sur une chaussée en mauvais état.

Photo fournie par General Motors

La Chevrolet Bolt

Ford Focus EV

Avec le retrait de la Mitsubishi Miev, la Focus EV fait désormais figure de doyenne en compagnie de la Tesla Model S dans le merveilleux monde des véhicules électriques. Forte de nouvelles avancées technologiques, la marque américaine annonce une autonomie nettement accrue de ce modèle (185 km). En outre, l'ajout d'un nouveau port de recharge permet d'accélérer le remplissage de la batterie sur une borne rapide. Ces améliorations combinées à un prix considérablement revu à la baisse par rapport à celui demandé à ses débuts pourraient relancer la carrière de ce modèle jusqu'ici peu populaire.

Photo fournie par Ford

La Ford Focus EV

Hyundai Ioniq EV

Ioniq. Derrière cette appellation, s'annoncent non pas un, mais trois modèles. Tous s'animent d'une mécanique distincte : hybride, hybride rechargeable et électrique. Cette dernière est sans doute, pour l'heure, la moins jolie (le masque qui recouvre la calandre est peu esthétique) et la moins diffusée du groupe, mais ses prestations en font une solution de rechange crédible face aux Volkswagen e-Golf et Ford Focus EV, modèles offrant sensiblement la même autonomie électrique (environ 200 km) dans la même fourchette de prix. La Nissan Leaf, renouvelée prochainement, pourrait cependant redistribuer les cartes à son avantage et forcer Hyundai et consorts à réviser son prix à la baisse ou à augmenter son autonomie.

Photo fournie par Hyundai

La Hyundai Ioniq EV

Kia Soul EV

De tous les véhicules électriques offerts sur le marché, le Kia Soul EV apparaît le plus polyvalent. Étroitement dérivé du modèle homonyme à essence, le Soul EV fera vraisemblablement l'objet d'une mise à niveau au cours de la prochaine année. Au moment de publier, le constructeur sud-coréen se refusait toujours à tout commentaire. Selon nos sources, le Soul EV 2018 bénéficiera de quelques retouches esthétiques (le modèle illustré est celui de 2017) et d'une autonomie accrue grâce à l'utilisation d'une batterie plus puissante. Le Soul EV serait alors en mesure de parcourir 250 km sur une pleine charge.

Photo fournie par Kia

La Kia Soul EV

Nissan Leaf

Une carrosserie aux formes moins rébarbatives, une puissance majorée (de 107 à 147 chevaux), une autonomie électrique substantiellement améliorée (de 172 à 241 km) et un prix très compétitif (à compter de 35 998 $), cette seconde génération de Leaf comporte de nombreux accessoires de série dont un port de recharge rapide, une thermopompe, un volant et des sièges (avant et arrière) chauffants. En outre, la Leaf sera le premier véhicule Nissan commercialisé en Amérique du Nord à proposer le Pro Pilot Assistant. Ce dernier marque les premiers pas de la marque dans la technologie de la conduite assistée.

Photo fournie par Nissan

La Nissan Leaf

Smart ForTwo ED

En Amérique du Nord, les Smart ne carburent plus à l'essence, seulement à l'électricité. La direction de cette marque affiliée au groupe Daimler estime, avec raison, que la motorisation ED (Electric Drive) sied plutôt bien à la vocation citadine de la petite ForTwo. Plus puissante que la génération antérieure, cette ForTwo ED affiche une meilleure autonomie et surtout un temps de recharge plus court. Alerte et vive à l'accélération, cette Smart bénéficie en outre d'un centre de gravité plus bas et de masses mieux réparties que le modèle homonyme à essence, ce qui la rend encore plus amusante à conduire dans un labyrinthe urbain.

Photo fournie par Smart

La Smart Fortwo ED

Tesla Model S

Aux yeux de plusieurs, sinon de tous, le Model S de Tesla est LA référence, la valeur étalon du segment. Les nombreuses évolutions apportées depuis sa sortie (2012) en font aujourd'hui un modèle de convoitise, mais financièrement inaccessible à plusieurs consommateurs. Peu importe la configuration retenue, le Model S procure une accélération stupéfiante et une autonomie électrique capable de rassurer les plus anxieux. La disponibilité d'un rouage à quatre roues motrices rend la conduite agréable en toutes saisons, tandis que l'habitacle pouvant accueillir sept personnes à son bord fait de cette Tesla une voiture particulièrement logeable et pratique puisqu'elle compte également sur deux coffres à bagages.

Photo fournie par Tesla

La Tesla Model S

Tesla Model X

D'être le seul utilitaire électrique à quatre roues motrices capable de tracter une charge de 2268 kg sur le marché aurait dû suffire. Hélas non! Elon Musk, président de la marque américaine, souhaitait aller plus loin encore et s'entêta avec ses ingénieurs pour que ce modèle soit doté aussi d'ouvrants en aile de faucon. Le patron n'a pas toujours raison. Ses portes, aussi spectaculaires soient-elles, sont lentes et, au dire de certains propriétaires, délicates à faire fonctionner par temps froid. Dommage, car l'architecture - similaire à celle du Model S - donne, elle, pleine satisfaction hormis un toucher de route que d'aucuns jugeront un peu trop ferme.

Photo fournie par Tesla

La Tesla Model X

Volkswagen e-Golf

La direction canadienne de Volkswagen souhaitait depuis longtemps commercialiser la e-Golf sur son territoire, mais Wolfsburg (fief de la marque allemande) disait non. Le scandale des moteurs diesels truqués aidant, quelque 250 e-Golf sont acheminées sur nos terres avec la promesse d'une autre livraison si la demande le justifie. La e-Golf se conduit comme une Golf à essence. Même tempérament joueur avec, en prime, une plus grande assurance dans les courbes en raison de son centre de gravité abaissé. Son autonomie (201 km) n'a rien d'exceptionnel peut-être, mais se compare actuellement à celle de certaines rivales. Mais pour combien de temps encore? Dans sa forme actuelle, la e-Golf a déjà reçu son ultime mise à jour.

Photo fournie par Volkswagen

La Volkswagen e-Golf