Les risques liés à l'achat d'un véhicule électrique d'occasion sont peu nombreux. Mais ceux-ci peuvent néanmoins entraîner des problèmes (très) coûteux.

LES AVANTAGES

Faible kilométrage

En raison de leur autonomie limitée et de leur mise en marché encore bien récente, les véhicules électriques ont en général peu de kilométrage au compteur. Voilà un élément rassurant et qui devra grandement faciliter votre inspection avant achat. Comme pour un véhicule «classique», il importe de vérifier si tous les accessoires fonctionnent (climatisation, ordinateur de bord, compteurs, etc.).

Subvention disponible

Dans le cadre du projet-pilote, le gouvernement québécois accorde une subvention pouvant atteindre 4000 $ à l'achat ou à la location d'un véhicule électrique d'occasion, pour peu que celui-ci n'ait jamais été immatriculé au Québec. Seuls les 1000 premiers demandeurs sont admissibles à cette aide financière.

Entretien

Dans l'industrie automobile, on s'accorde pour dire que le coût des entretiens liés à un véhicule électrique est inférieur de 30 à 40% par rapport à celui de son homologue à moteur thermique. Moins de pièces à remplacer, moins de fluides à vidanger, le véhicule électrique nécessite très peu d'entretien.

LES RISQUES

Dépréciation faussée

Le marché du véhicule électrique d'occasion demeure confidentiel et difficile à décrypter. Surtout au Québec, où le projet-pilote du gouvernement sur les véhicules électriques incite certains commerçants à maintenir les prix artificiellement élevés. En effet, dans plusieurs États américains et quelques provinces canadiennes, la valeur résiduelle des véhicules électriques est généralement désastreuse, à part pour les véhicules produits par Tesla. À titre d'exemple, l'American Automobile Association (AAA) rapporte dans son étude sur les coûts d'utilisation 2017 qu'un véhicule électrique perd en moyenne 80 % de sa valeur initiale après trois ans.

La batterie

La clé des progrès imminents chez les uns et des ennuis pour les autres, c'est bien entendu la batterie. Un très lourd objet qui prend énormément de place dans un véhicule, à la valeur importante et à la durée de vie difficile à évaluer précisément. Les constructeurs auto sont des motoristes, pas des chimistes. Et l'ennui est qu'il existe très peu d'ateliers, en dehors de certains concessionnaires de véhicules neufs, en mesure de procéder aux vérifications nécessaires faute de l'outillage adéquat ou d'une main-d'oeuvre qualifiée et parfois plus onéreuse aussi. L'acheteur éventuel doit donc se tourner vers le concessionnaire de la marque pour procéder aux vérifications d'usage et s'enquérir de la durée restante de la garantie.

Technologie surannée

Aujourd'hui, une Chevrolet Bolt affiche une autonomie pratiquement quatre fois supérieure à celle d'une Mitsubishi Miev d'occasion, par exemple. L'effet d'obsolescence, comparable à celui d'un téléphone portable, voire d'une console de jeux (qui veut encore d'une PlayStation 1?), explique la dépréciation supérieure d'un véhicule électrique par rapport à celle d'un véhicule à moteur à combustion interne. Par ailleurs, les progrès technologiques des nouveaux modèles rendent les consommateurs intéressés par l'achat d'un véhicule électrique d'occasion craintifs de ne plus être en mesure de le revendre par la suite.

Borne de recharge

Si le réseau de bornes électriques se multiplie, il est toujours agréable et pratique d'avoir sa propre «station-service» à la maison. Même en se procurant un véhicule électrique d'occasion, le consommateur peut bénéficier d'une subvention pouvant atteindre 600 $. Le coût d'une borne et de son installation peut tout de même varier de 1000 $ à 2400 $. À prévoir à votre budget.