Hydro-Québec prépare une génération de batteries plus légères pour les véhicules électriques.

Le président de la société d'État, Éric Martel, y a fait allusion jeudi en fin de journée en commission parlementaire à Québec.

Le centre d'excellence d'Hydro-Québec à Varennes planche actuellement sur des matériaux de batteries qui les allégeraient, a expliqué M. Martel.

«On fait des découvertes qui pourraient amener les véhicules à avoir des batteries beaucoup plus légères, ce qui leur permettrait d'avoir beaucoup plus d'autonomie», a-t-il déclaré au cours de l'étude des crédits du ministère des Ressources naturelles, dans le volet consacré à Hydro-Québec.

Il s'agit d'un enjeu clé de l'industrie automobile actuellement: prolonger l'autonomie des batteries des véhicules 100 % électriques, qui est encore en général inférieure à celle des véhicules à essence.

À ses côtés, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Moreau, qui est responsable d'Hydro-Québec, a expliqué que d'autres innovations sont à prévoir. Un véhicule électrique à l'état de recharge, branchée au domicile, pourrait alors plutôt un jour fournir grâce à ses batteries le courant à un foyer lorsqu'il y a une panne d'électricité.

«Le véhicule pourra suppléer à un défaut du réseau ou une panne en alimentant la résidence où il est garé», a-t-il affirmé, en indiquant que l'enjeu est maintenant plus large que l'électrification des transports.

Le président d'Hydro-Québec était amené à répondre aux questions de l'opposition officielle, qui visait à l'origine à embarrasser un nouveau candidat de la CAQ, Youri Chassin.

Cet économiste de droite s'est déjà exprimé contre le soutien d'Hydro-Québec à l'électrification des transports, a rappelé le député péquiste Sylvain Rochon en s'adressant à M. Martel.

Or le président d'Hydro a indiqué que les transports faisaient partie des priorités d'Hydro, qui «surveille de près le marché de l'auto et des camions».

M. Martel a affirmé que la société d'État «travaille fort pour améliorer les infrastructures» telles que les bornes de recharge, parce qu'elles «sont extrêmement importantes pour aider les gens à adopter» les véhicules électriques.

Il a rappelé que le Québec n'a pas de pétrole, mais beaucoup d'eau et d'électricité, et qu'on avait tout avantage à effectuer ce virage pour réduire nos importations d'hydrocarbures.

Le grand patron d'Hydro a également rappelé qu'il y a environ 25 000 véhicules électriques et hybrides au Québec et 1400 bornes de recharge.