Une transmission aux quatre roues est, bien sûr, un avantage sur le plan de la motricité. Elle est très utile pour ne pas rester coincé dans une ville enneigée ou pour rejoindre ce chalet si difficile d'accès. Mais il faut garder à l'esprit que, si un tel rouage permet d'accélérer plus fort, il n'apporte qu'un avantage modéré en virage et ne permet en aucun cas de freiner plus court qu'un modèle à deux roues motrices.

Cela dit, plus de 75 % des modèles équipés d'un rouage intégral sont des véhicules utilitaires sport (VUS).

Faux sentiment de sécurité

Surélevés, ces derniers procurent un faux sentiment d'invulnérabilité et poussent certains automobilistes à oublier les règles de sécurité les plus élémentaires.

Pourtant, ces modèles ne sont pas forcément les plus à l'aise en hiver. Plus lourds que la moyenne, les VUS peuvent en effet se laisser plus facilement entraîner par leur inertie sur terrain glissant. La présence de différentes béquilles électroniques comme le correcteur de stabilité électronique permet bien sûr de limiter les dégâts, mais l'automobiliste qui roule au-dessus des limites physiques du véhicule pourrait entraîner un dérapage en virage.

Ce genre de dérapage ne se produit jamais par hasard. Il ne survient qu'à trop grande vitesse, à la suite d'un coup de volant excessif ou lorsqu'on appuie trop fortement sur l'accélérateur ou les freins. Le centre de gravité plus élevé du véhicule compromet alors l'avantage que procurent quatre roues motrices.