L'attache-remorque, ça vous dit quelque chose?

Il s'agit de cette pièce de métal, pas très esthétique selon certains, et utilisée par de nombreux automobilistes, travailleurs et voyageurs pour tracter différents types de remorques à l'aide de leur véhicule. Elle semble relativement simple à installer, mais plusieurs éléments de sécurité qui la concernent doivent impérativement être connus des utilisateurs.

Tout d'abord, le véhicule doit avoir une capacité de remorquage qui lui permet de tirer la remorque sans peine.

La capacité de remorquage de chaque véhicule est précisée dans le manuel de l'utilisateur - le chiffre indique le poids maximal combiné de la remorque elle-même et de son chargement - et il ne faut jamais la sous-estimer.

Attention : même la meilleure attache-remorque n'empêchera pas une charge trop lourde ou mal adaptée de représenter, pour les occupants du véhicule et les autres utilisateurs de la route, un risque réel pour la sécurité.

Il faut savoir que, pour certains constructeurs, l'utilisation de toute attache-remorque sur leurs véhicules, même si elle ne doit servir que pour un support à vélo, peut mener à l'annulation de la garantie sur certaines composantes. Ainsi, avant de vous procurer un nouveau véhicule, il sera judicieux de cibler vos besoins dès le départ!

Les dangers

Lorsqu'on circule avec un véhicule qui tracte une remorque, le comportement au volant doit s'ajuster aux dimensions et au poids du chargement. En effet, celui-ci exerce une forte contrainte sur le châssis du véhicule tracteur, alors toute manoeuvre - virages, changements de voie, accélérations et, surtout, décélérations - doit se faire en douceur.

Plusieurs ont ainsi déjà vécu l'expérience désagréable d'une perte de tension sur le timon d'attelage, communément appelé «pôle». Le phénomène survient en descente, lors d'une décélération brusque. La remorque, hors de contrôle, prend alors une direction tout à fait inattendue, et le louvoiement qui s'ensuit, plus ou moins marqué selon le poids de la remorque, peut conduire à une embardée.

Dans ces circonstances : d'abord, garder son calme. Puis accélérer afin de rétablir une tension adéquate sur le timon d'attelage et reprendre le contrôle de la remorque. Évidemment, la séquence se produit très rapidement et exige des nerfs d'acier de la part de tout conducteur. La règle d'or est donc d'éviter tout à fait ce genre de mésaventure en gardant une vitesse de croisière adaptée et en demeurant vigilant!

Il est aussi primordial, lorsque l'on tracte une remorque, de maintenir une plus grande distance avec le véhicule qui nous précède. En effet, les deux à trois secondes habituellement recommandées doivent être augmentées à trois ou quatre, et même davantage si la remorque porte une charge importante.

CAA-Québec recommande également à tout conducteur qui doit tracter une remorque pour la première fois - ou qui utilise un type de remorque qu'il ne connaît pas bien - de se familiariser avec le comportement de son véhicule avant d'entreprendre un long voyage. Les manoeuvres de recul, les virages plus prononcés et la conduite sur l'autoroute demandent d'avoir bien apprivoisé les réactions du véhicule tracteur.

Le manuel de l'utilisateur fournit une panoplie de conseils très pertinents sur le remorquage, dont pour certains une vitesse maximale de circulation.

L'aide à la conduite

En plus des fameux groupes remorquage (towing packages) qu'offrent les constructeurs - et qui comprennent la plupart du temps un attelage robuste, des faisceaux pour l'éclairage, un radiateur de plus grande capacité et des refroidisseurs d'huile - des systèmes de sécurité et d'aide à la conduite s'ajoutent maintenant aux options disponibles pour permettre la traction sécuritaire d'une remorque. Le freinage antiblocage, le contrôle de la traction, le contrôle de la stabilité, pour ne nommer qu'eux, s'associent désormais pour aider le conducteur à mieux maîtriser la charge tractée. Plusieurs constructeurs, Ford par exemple, offrent une fonction de stabilisation de la remorque qui utilise le contrôle de la stabilité des véhicules utilitaires en symbiose avec le contrôle de la traction.

Tous ces dispositifs agissent souvent à notre insu et en silence, mais ils peuvent faire toute la différence entre un voyage réussi et une mésaventure.