Les beaux jours sont revenus, le mercure ne cesse de grimper: le temps est venu de faire les plus belles balades à vélo de l'année. À la campagne? En bord de mer? Dans les montagnes? Peu importe la destination, le problème posé sera le même: comment transporter sa petite reine sans encombre ni trop s'encombrer? Voici un petit guide pour y voir plus clair avant d'acheter un support à vélos pour son auto.

Sur le coffre

Si vous ne prévoyez faire que quelques sorties pendant l'été, non loin de la maison, vous pouvez opter pour un support à vélo placé directement sur le dessus du coffre à l'aide de sangles. Ils sont faciles à installer, prennent peu de place dans le garage quand vient le temps de les ranger pour l'hiver et, à moins de 100$, ce sont les moins chers offerts sur le marché. Ils ont toutefois leur lot de désavantages: il faut enlever tous les vélos et - règle générale - le support pour accéder au coffre de la voiture.

À oublier, donc, si on prévoit partir plusieurs jours et que l'on veut garder ses valises ou sa glacière à portée de main.

À long terme, ou si vous roulez sur des routes de campagne cabossées, les sangles du support sont aussi susceptibles d'abîmer la peinture du coffre arrière.

À l'achat: privilégiez un modèle qui possède 6 sangles, comme le porte-vélos Backrider, de Sportrack, offert en version pour 2 ou 3 vélos, à 80 ou 90$. (www.sportrack.com)



Sur le toit ou à l'arrière?

Pour la majorité des cyclistes, le vrai dilemme se pose entre le support sur le toit ou à l'arrière de la voiture, posé sur une attache-remorque.

Le support sur le toit s'impose si l'on possède un vélo haut de gamme ou dont le cadre est en carbone, plus susceptible de souffrir des vibrations causées par les routes en mauvais état.

«Ce sont les systèmes les plus avancés sur le plan technologique, estime Jérôme Piché, de Rack évasion. Ces supports incluent un système de verrouillage du vélo et laissent le coffre arrière complètement libre d'accès, deux avantages non négligeables si l'on part plusieurs jours à vélo et que les arrêts s'annoncent fréquents. Et, même si on a tous déjà entendu l'histoire d'horreur d'un vélo tombé du toit d'une voiture filant à toute allure sur l'autoroute, ces dispositifs seraient les plus sécuritaires sur le marché.»

Ces modèles sont les plus chers à l'achat, puisqu'il faut d'abord se procurer les barres de métal pour chaque support et ils requièrent plus de manipulations.

Cela dit, ils sont aussi plus polyvalents puisque les barres peuvent aussi recevoir une boîte de rangement, un support à canoë ou à kayak, à ski, etc. On peut même combiner sur le toit plusieurs composants (une petite boîte et deux vélos, ou un canoë et deux vélos, par exemple) pour les étés très actifs ou les familles nombreuses.

Ce qui fait dire à Éric Couturier, gérant de Rack Ultra, que «c'est le meilleur rapport qualité-prix du marché».

Modèles suggérés: Le Copperhead, de Yakima (135$), ou le Thule Big Mouth 599XTR (165$).



Photo fournie par Thule

Le BackRider pour trois vélos, de SportRack (90$).

Photo fournie par SportRack

Le modèle 2Ez de SportRack, pour deux vélos (199$).

À l'arrière

Les supports situés sur une attache-remorque créent moins de résistance au vent que ceux sur le toit, qui peuvent faire bondir de 5 à 10% la consommation d'essence. Ils sont aussi beaucoup plus faciles à utiliser pour les personnes de petite taille, qui ont des problèmes de dos ou qui n'ont pas les biceps de Popeye, et pourraient avoir bien du mal à hisser leur vélo à bout de bras pour le fixer sur le toit de l'auto ou, pire, d'un imposant VUS...

«Ce sont les plus pratiques, et nos meilleurs vendeurs», dit Martin Poirier, du Docteur du pare-brise.

Autre intérêt, pour les familles: ces dispositifs peuvent supporter un plus grand nombre de vélos -jusqu'à cinq dans certains cas- et laissent le toit entièrement libre pour y installer une boîte de rangement plus vaste.

Au cours des dernières années, plusieurs modèles pivotant vers le bas ont été conçus, permettant d'accéder au coffre sans avoir à retirer le support. On s'évite rarement toutefois les tracas d'enlever les vélos.

Parmi les modèles recommandés: le 2EZ de SportRack (199$ pour 2 vélos, ou 399$ pour 4 vélos) ou le Swagman XTC pour 2 ou 4 vélos (150 ou 310$) de Swagman, pourvus d'une plateforme qui assure une bonne stabilité aux vélos. Plus cher, le Thule T2 (599$) permet de pencher le support sans enlever les vélos.

Entretien et garanties

Dans tous les cas, informez-vous avant tout achat auprès de votre concessionnaire du poids que peut supporter votre voiture. Une Civic, par exemple, ne supportera pas plus de trois vélos à l'arrière ou sur le toit. Une famille de quatre devra du coup impérativement charger à la fois les deux endroits.

Thule et Yakima offrent des garanties à vie contre les défauts de main-d'oeuvre, celles de Swagman et d'Inno sont de cinq ans, et celle de SportRack, d'un an. Cela dit, tous les modèles, même sur le toit, doivent être retirés à l'automne, lubrifiés avec un produit à base de silicone (ceux à base de pétrole sont plus desséchants) et remisés avec soin.

Photo fournie par Thule

Le Thule Big Mouth, à 165$ (sans les barres sur le toit).