Mini fait ce week-end son grand retour en Mondial des rallyes, en Sardaigne, avec beaucoup d'enthousiasme, les moyens du groupe BMW et des ambitions raisonnables pour ses deux pilotes officiels, l'Espagnol Dani Sordo et le Britannique Kris Meeke.

Dans les six rallyes au menu 2011 (Sardaigne, Finlande, Allemagne, Alsace, Catalogne, RAC), les Mini WRC porteront les numéros 37 et 52. Des numéros rendus célèbres par Paddy Hopkirk en 1964, puis Timo Makinen en 1965, quand l'Anglais et le Finlandais ont remporté le Monte Carlo dans des Mini Cooper.

«J'ai bien appris ma leçon, je connais l'histoire par coeur», a plaisanté Meeke jeudi en conférence de presse, assis à côté de Sébastien Loeb le multiple champion du monde. Le retour de Mini est l'événement de ce rallye de Sardaigne et il apporte un vent de fraîcheur à un championnat qui, depuis fin 2008, ne concernait plus que deux constructeurs, Citroën et Ford.

La dernière participation de Meeke en WRC remonte à la Catalogne 2008, sur asphalte, dans une petite Renault Clio R3. Et il n'a fait que deux rallyes dans une grosse WRC, une Subaru Impreza, le RAC 2005 (9e) et l'Irlande 2007 (abandon). Puis il a remporté le Challenge intercontinental des rallyes (IRC) en 2009, dans une Peugeot 207, et a été recruté par Mini.

«Mon nom tourne déjà depuis un moment mais je n'ai jamais été à ce niveau-là. Et au sommet, c'est différent», a dit Meeke, quasi-débutant en WRC, à 31 ans: «Je vais faire de mon mieux, apprendre à chaque rallye. Je sais que ça va prendre un ou deux ans pour être en mesure de gagner.»

Tout est en place

Jeudi matin, la séance d'essais a déjà permis de voir que les Mini WRC n'étaient pas larguées: sixième chrono pour Sordo, l'autre pilote d'usine. À 28 ans, ce rallye est le début d'un deuxième chapitre dans sa carrière, après six saisons passées dans des Citroën C2, Xsara et C4, un titre de champion du monde Junior-WRC (2005) et 29 podiums chez les grands.

Dans le parc d'assistance, le «Mini Lounge», très classe, est à la hauteur de l'enthousiasme suscité par le retour de Mini. Juste devant la tente noire, une antique Mini Cooper S du Monte-Carlo côtoie des Mini dernier modèle.

Tout est en place et les Mini WRC sont superbes, avec carrosserie rouge, gros aileron et damiers sur les côtés. Le premier objectif c'est d'arriver au bout de la première journée, vendredi: «Nous avons une nouvelle voiture et il va falloir faire 130 km de spéciales quasiment sans assistance (15 minutes à la mi-journée, ndlr). Mais il faut bien commencer quelque part», a conclu Meeke. Enthousiaste, mais réaliste.