Jacques Villeneuve souffre d'un cancer colorectal. Le frère de Gilles et l'oncle de Jacques l'a appris cette semaine, après avoir subi une radiographie à l'hôpital de Joliette.

Le pilote, qui a pris sa retraite cette année de la compétition en motoneige, a avoué en entrevue qu'il souffrait de maux de ventre depuis un certain temps déjà, ce qui a contribué à sa décision de ne pas participer aux finales du dimanche au Grand Prix de Valcourt, en février, et au Challenge de Trois-Rivières, en mars.

«Depuis Trois-Rivières, le mal était de plus en plus intense, a-t-il indiqué. Je croyais au départ qu'il s'agissait d'un ulcère d'estomac, mais la douleur persistait. On m'a fait passer une radiographie, et le "caca" est sorti...»

Jacques Villeneuve doit subir une biopsie au cours des prochaines semaines pour déterminer la gravité du cancer, mais des cellules cancéreuses ont été détectées sur la surface extérieure de l'intestin. On ignore si les ganglions lymphatiques avoisinants sont touchés. Entre-temps, on lui a prescrit des médicaments pour diminuer ses douleurs au ventre.

Au bout du fil, le vétéran pilote de 60 ans accusait mal le coup. «Combien de temps je vais survivre, je ne le sais pas, a-t-il dit. Mais à ce stade-ci de la maladie, c'est plus ou moins traitable.» Le cancer colorectal est toutefois une forme de cancer traitable quand il est diagnostiqué à un stade précoce, et de nouveaux traitements peuvent aussi permettre de prolonger la vie des patients de façon importante, même si le cancer a atteint un stade avancé.

«Ça va finir quand ça va finir», a dit Jacques Villeneuve, résigné, de la même façon qu'il abordait la fatalité quand il était pilote. Quand on lui a demandé s'il envisageait de piloter à nouveau, si jamais on arrivait à guérir ou traiter sa maladie, il s'est montré évasif, fidèle à ses habitudes: «On va passer l'été, et on verra après... si je passe à travers l'été.»

Mais Jacques Villeneuve est un battant, il nous l'a prouvé en maintes occasions.