Le ciel est tombé sur la tête du champion en titre de la Formule électrique (FE) en début de soirée samedi après qu'il eut appris que les commissaires l'avaient disqualifié.

Sebastian Buemi, qui croyait avoir terminé quatrième samedi avant que les commissaires ne déterminent que sa deuxième voiture accusait un déficit de quatre kilos sous la limite de poids acceptée, s'est retrouvé dans cette position précaire après avoir effectué une fausse manoeuvre en matinée.

Alors qu'il restait cinq minutes à la deuxième séance d'essais libres, Buemi a accroché l'intérieur de la chicane au virage no 13 avant d'aller écraser sa Renault e.Dams directement dans le muret de sécurité de l'autre côté, dans le virage no 14.

Il s'en est sorti indemne, mais sa voiture a subi de lourds dégâts - la suspension avant s'est complètement désintégrée, tout comme son museau. En conséquence, la séance d'essais a été stoppée afin de dégager la voiture et de restaurer les barrières de sécurité.

Une course contre la montre s'est alors engagée chez Renault e.Dams afin de remettre la voiture en état en prévision de la course, tenue cinq heures plus tard.

Les mécaniciens - et même le copropriétaire de l'équipe française Jean-Paul Driot - ont donc mis la main à la pâte afin qu'il puisse participer à la course, et ils sont finalement parvenus à lui offrir une deuxième monture avec moins de 10 minutes à faire avant le départ.

L'ex-pilote de l'équipe de Formule 1 Toro Rosso, qui avait gagné six des huit courses auxquelles il avait pris part depuis le début de la campagne - il s'est absenté des deux courses à New York il y a deux semaines -, n'accuse donc pas six points de retard sur di Grassi, mais 18.

«Ç'a été une catastrophe de faire cet accident, a-t-il reconnu. C'était de ma faute, donc je m'en voudrai pendant longtemps. À la fin, il faut reconnaître que ça n'a pas été une bonne journée.»

Et sans le savoir, Buemi n'était pas au bout de ses peines.

«Journée difficile pour l'équipe, a gazouillé son écurie tard en soirée, samedi. Les championnats vont se décider (dimanche). Nous allons nous battre jusqu'au bout.»