Des essais qui devaient être conduits mardi et mercredi par Pirelli et McLaren sur le circuit d'Interlagos, à Sao Paulo, ont été annulés en conséquence de plusieurs braquages pendant le GP du Brésil ce week-end, ont annoncé le fournisseur de pneumatiques et l'écurie de F1.

«Suite à la tentative de braquage, stoppée par nos services de sécurité, d'un minibus Pirelli autour du circuit d'Interlagos dimanche et après un week-end au cours duquel des incidents similaires se sont produits à plusieurs reprises avec d'autres équipes, il a été décidé d'annuler les tests pneumatiques prévus mardi 14 et mercredi 15 sur le circuit brésilien», a fait savoir Pirelli sur son compte Twitter.

«Ça arrive à tous les ans ici !», lance Lewis Hamilton

«Cette décision, partagée par McLaren, la Fédération internationale de l'automobile et la Formule 1, a été prise pour assurer la sécurité de notre personnel et de celui de McLaren», poursuit la marque italienne.

«Nous avons décidé conjointement avec Pirelli d'annuler le test de cette semaine à Interlagos. La sécurité de nos équipes a toujours été notre priorité et, au vu des événements récents, cela nous semblait un risque non justifié», a pour sa part tweeté McLaren.

Vendredi soir, un mini-bus transportant du personnel Mercedes a été braqué à l'arme à feu en quittant le circuit de Sao Paulo. «Des objets de valeur ont été dérobés, mais le plus important est que personne n'a été blessé», a indiqué un porte-parole de l'écurie allemande.

«Des coups de feu ont été tirés, une arme a été pointée contre des têtes. C'est affligeant», a déploré Hamilton sur Twitter. «Cela arrive tous les ans ici. La Formule 1 et les équipes doivent faire plus, il n'y a pas d'excuse!»

Des membres des écuries Williams et Sauber, de même que du personnel de la Fédération internationale de l'automobile ont également échappé de peu à des braquages, ce qui a déclenché une polémique sur la sécurité du rendez-vous brésilien.

«C'est affligeant», a dit Hamilton. Photo: Reuters

Jenson Button avait eu de la chance en 2010

La criminalité est un problème récurrent au GP du Brésil, où le Britannique Jenson Button avait échappé à une attaque à main armée en 2010. Alors champion en titre, Button était dans une limousine blindée conduite par un policier, lorsque six hommes armés de fusils automatiques avaient tenté d'immobiliser la voiture. Le policier avait donné un coup de volant pour éviter un des hommes armés qui tentait de bloquer la voie, puis il avait mis le pied au fond pour échapper à l'embuscade.

Il y a aussi des violences occasionnelles au Mexique, où un membre de Mercedes avait été braqué l'an dernier.

Les incidents --très médiatisés-- de la fin de semaine dernière surviennent au mauvais moment, alors que le futur de la course brésilienne au-delà de 2020 est incertain, le circuit d'Interlagos étant en vente.

De plus, pour la première année depuis 1970, aucun Brésilien ne sera présent sur la grille de départ en 2018, après la retraite de Felipe Massa, 36 ans.