Le pilote de Formule 1 Lance Stroll et ses coéquipiers de l'écurie Jackie Chan ont terminé en 15e position au classement général aux 24 heures de Daytona, dimanche, en Floride.

La voiture No 37 a terminé à 31 tours des vainqueurs, bon pour la 11e place dans la catégorie LMP2. Le Suédois Felix Rosenqvist mené au fil d'arrivée un prototype du concepteur de français de châssis haute performance Oréca. Les deux autres pilotes étaient le Néerlandais Robin Frijns et l'Espagnol Daniel Juncadella.

«L'Endurance, c'est vraiment un autre style de course», dit Lance Stroll, qui entreprendra bientôt sa deuxième saison de F1 avec l'écurie Williams

L'équipe du Portugais Filipe Albuquerque, de l'Américain Joao Barbosa et du Brésilien Christian Fitipaldi a gagné la course, parcourant 808 tours au volant d'une Cadillac DPi.

Fernando Alonso termine loin derrière

L'Espagnol Fernando Alonso, l'autre visiteur venu de la F1, a terminé à une modeste 38e place. Mais comme en F1 avec McLaren la saison dernière, des ennuis mécaniques l'ont empêché de livrer une performance à la hauteur de son talent.

Par deux fois, Alonso s'est retrouvé sans freins au volant de sa Ligier JS P217 de l'écurie United Autosports.

«Cela fait un petit peu peur, on est à 300-310 km/h et lorsque vous voulez freiner à l'entrée du virage, il ne se passe strictement rien. En plus, c'était de nuit, je ne voyais pas bien où étaient les murets et la voie d'entrée dans les stands», a expliqué, tout sourire, le double champion du monde de Formule 1.

Mises à part ses deux frayeurs, l'Espagnol, 36 ans, a pris beaucoup de plaisir à piloter pour la première fois en course un prototype fermé, avec un relais en pleine nuit.

Et jusqu'à la onzième heure de course, avant le premier arrêt prolongé aux stands pour réparer pendant quarante minutes les freins, Alonso, auteur du 13e chrono des qualifications, a cru pouvoir jouer les premiers rôles avec ses coéquipiers, les Britanniques Phil Hanson et Lando Norris.

Un temps 6e --il a même passé deux tours en tête--, la Ligier N.23 était 22e à mi-course et a finalement terminé à la 38e place --9e place de la catégorie LMP2-- à 90 tours des vainqueurs, le Portugais Filipe Albuquerque, l'Américain Joao Barbosa et le Brésilien Christian Fitipaldi qui ont bouclé 808 tours, nouveau record de l'épreuve, au volant de leur Cadillac DPi.

Fernando Alonsose dirigeant vers sa Ligier JS P217 avant le départ des 24 heures de Daytona, dimanche. Photo: AP

Mieux préparé pour les 24 heures du Mans

«Cela reste une expérience positive malgré les problèmes de fiabilité, j'ai vraiment apprécié la course, en particulier mon relais quand le jour s'est levé dimanche matin, c'était génial d'être en piste à ce moment là», a assuré le pilote McLaren.

Son apprentissage de l'endurance est à ses yeux réussi.

«Si et quand je participerai aux 24 Heures du Mans, cela sera au minimum ma deuxième course en endurance, je serai mieux préparé pour tout, la course, la nuit, les changements de pilotes, le repos durant la course», a-t-il énuméré.

Alors qu'il rêve de décrocher la «Triple Couronne», avec des victoires dans le Grand Prix de Monaco de F1 --ce qu'il a déjà fait en 2006 et 2007--, dans les 500 Miles d'Indianapolis --abandon en 2017 à vingt tours de l'arrivée-- et dans les 24 Heures du Mans, une trilogie qu'un seul pilote a réalisée, le Britannique Graham Hill, il ne sait pas encore s'il sera au départ des prestigieux 24 Heures du Mans en juin prochain ou en juin 2019.

Il se voit bien revenir à Daytona en janvier 2019: «J'adore piloter, huit-neuf heures au volant, c'est le meilleur entraînement pour la saison de F1», a estimé Alonso.

Fernando Alonso au volant de sa Ligier durant les premiers tours de la course. Photo: AP