Sebastian Vettel de Ferrari a remporté le Grand Prix d'Australie de Formule 1 pour une troisième fois, dimanche, résistant aux vaillants efforts de Lewis Hamilton, de Mercedes.

Ainsi était donné le coup d'envoi de la saison de F1.

Dans le top 3 pour une 100e fois (à sa 200e course), l'Allemand est devenu le quatrième pilote à atteindre ce plateau, après Hamilton, Michael Schumacher et Alain Prost. À Albert Park, ses autres victoires ont été signées en 2011 et l'an dernier.

Vettel a fini plus de cinq secondes devant Hamilton, qui partait de la pole. Le Britannique a souvent voulu le rattraper en fin de course, sans succès.

« Nous n'en sommes pas encore au point que nous voulons atteindre, a tempéré Vettel. Le feeling est bon, mais je crois qu'il y a place à de l'amélioration. »

Kimi Raikkonen (Ferrari) a fini troisième, environ sept dixièmes devant la Red Bull de Daniel Ricciardo. Tenace durant toute la deuxième moitité de course, Ricciardo tentait de devenir le premier Australien à grimper sur le podium en terre natale.

Partant 10e, Fernando Alonso de McLaren a très bien fait avec une cinquième place, vigoureusement mis au défi par Max Verstappen et sa Red Bull, sixième.

Un nouveau moteur Renault a aidé Alonso à inscrire son meilleur résultat depuis la fin de 2016.

Hamilton a paru à l'aise en tête pendant 20 tours, puis il est allé aux puits, cédant le premier rang à Vettel.

À mi-chemin de l'épreuve, les pilotes Haas Kevin Magnussen et Romain Grosjean ont fait de désastreux arrêts aux puits ; alors quatrième et cinquième, ils ont vu leurs bolides lâcher à la sortie des puits.

Une fois la course mise au ralenti, Vettel en a profité pour changer de pneus et a repris la piste tout juste devant Hamilton. Confus, ce dernier a demandé à son équipe ce qui se passait. « Pourquoi vous ne m'avez pas dit que Vettel était aux puits ? », a réagi le champion en titre de la Formule 1. On lui a répondu qu'ils n'y voyaient pas de risque au départ, mais que de toute évidence, quelque chose a cloché.

Hamilton a ensuite suivi Vettel de près, se tenant à moins d'une seconde pendant plus de 10 tours. Mais le tracé étant étroit, il n'a pas eu l'espace pour dépasser.

La victoire lui semblant hors de portée, il a fini par ménager son moteur en vue de la prochaine course le 8 avril, au Bahreïn.

« Nous avons été chanceux pour ce qui est du moment où est survenue la voiture de sûreté, a dit Vettel, en référence à la mésaventure des Haas. Cela a été crucial, ça ne fait pas de doute. »

Hamilton avait été fulgurant en qualification, mais Vettel ne doutait pas de la Scuderia en course. Il a eu raison.

« Ç'a été très difficile »

Le Québécois Lance Stroll (Williams) a conclu le Grand Prix d'Australie au 14e rang, une position derrière la place qu'il avait au départ, dimanche.

« Ç'a été très difficile. Nous n'avions pas le bon réglage au premier tour. Cela a permis à Esteban Ocon [Force India] d'avoir le dessus, a mentionné Stroll. Aussi, nous n'avons pas du tout la puissance de plus qu'il fallait au moment de la reprise de la course [suite à la voiture de sûreté]. C'est là où Charles Leclerc [Sauber] m'a devancé. 

« À peu de choses près, nous essayons de faire durer la voiture jusqu'à la fin de la course, plutôt que d'être en train de rivaliser, a-t-il poursuivi. Le moteur surchauffe de façon majeure, ce qui me forçait à calmer le tempo. Beaucoup de choses nous ont coûté beaucoup de temps. J'espère que nous pourrons trouver la solution avant le Grand Prix du Bahreïn. »

L'autre pilote Williams, Sergey Sirotkin, a vu sa course se terminer au quatrième tour résultat d'un bris aux freins arrières, à ses débuts en Formule 1.

« Ç'a n'a pas été une course mémorable, a confié le directeur technique de l'écurie, Paddy Lowe. Dans le cas de Lance, nous avons eu bien des ennuis à essayer de lui donner un certain élan. Pour Sergey, il avait besoin d'accumuler du temps en piste et de l'expérience, et nous n'avons pas atteint cet objectif. »

- Avec La Presse canadienne

Classement

1. Sebastian Vettel (ALL/Ferrari) les 308,574 km en 1 h 29:33.283 (moyenne : 206,069 km/h)

2. Lewis Hamilton (GBR/Mercedes) à 5.036

3. Kimi Räikkönen (FIN/Ferrari) à 6.309

4. Daniel Ricciardo (AUS/Red Bull-Renault) à 7.069

5. Fernando Alonso (ESP/McLaren-Renault) à 27.886

6. Max Verstappen (PB/Red Bull-Renault) à 28.945

7. Nico Hülkenberg (ALL/Renault) à 32.671

8. Valtteri Bottas (FIN/Mercedes) à 34.339

9. Stoffel Vandoorne (BEL/McLaren-Renault) à 34.921

10. Carlos Sainz Jr (ESP/Renault) à 45.722

11. Sergio Pérez (MEX/Force India-Mercedes) à 46.817

12. Esteban Ocon (FRA/Force India-Mercedes) à 1:00.278

13. Charles Leclerc (MON/Sauber-Ferrari) à 1:15.759

14. Lance Stroll (CAN/Williams-Mercedes) à 1:18.288

15. Brendon Hartley (NZ/Toro Rosso-Honda) à 1 tour

Meilleur tour en course: Daniel Ricciardo (AUS/Red Bull-Renault) 1:25.945 au 54e tour (moyenne: 222,128 km/h)

Abandons :

Sergey Sirotkin (RUS/Williams-Mercedes) : problème mécanique, 5e tour

Marcus Ericsson (SUE/Sauber-Ferrari) : problème mécanique, 6e tour

Pierre Gasly (FRA/Toro Rosso-Honda) : casse moteur, 14e tour

Kevin Magnussen (DAN/Haas-Ferrari) : roue mal serrée, 23e tour

Romain Grosjean (FRA/Haas-Ferrari) : roue mal serrée, 25e tour

- Agence France-Presse