Le pilote québécois Lance Stroll s'est dit très heureux pour son père, Lawrence, et son groupe d'hommes d'affaires qui se sont portés acquéreurs de Force India plus tôt au mois d'août, et il n'a pas fermé la porte à un transfert au sein de cette équipe de Formule 1.

Stroll s'est exprimé jeudi pour la première fois sur l'enjeu depuis qu'un consortium d'investisseurs - qui comprend aussi l'entrepreneur canadien André Desmarais, Jonathan Dudman, de l'entreprise Monaco Sports and Management, John Idol, dirigeant de la marque de mode Michael Kors, l'investisseur John McCaw fils, l'expert financier Michael de Picciotto et l'associé de Lawrence Stroll, Silas Chou - a repris l'écurie en difficultés financières le 7 août.

Force India : «potentiel énorme», dit Stroll

«Il a vu une opportunité financière et l'a saisie, a déclaré Stroll, avant la conférence de presse officielle des pilotes au Grand Prix de Formule 1 de Belgique. L'équipe connaissait des difficultés financières depuis un bon moment déjà et il voit en elle un potentiel énorme. Il croit qu'il peut transformer cette équipe pour qu'elle devienne très prestigieuse. Je suis très content pour lui.»

Stroll n'a évidemment pu éviter les questions relatives à son avenir en F1. Le pilote de Mont-Tremblant, dont le contrat chez Williams arrive à échéance à la fin de la campagne, est demeuré très prudent dans ses commentaires. Il n'a cependant pas fermé la porte à un transfert chez Force India.

«Pour l'instant, je suis concentré sur mon travail ici ce week-end», a évoqué Stroll, réservé.

Williams : «beaucoup de potentiel», dit Stroll

J'ai toujours un contrat avec Williams. Il y a toujours beaucoup de potentiel dans cette équipe (...) mais de toute évidence je ne sais pas ce que l'avenir me réserve.»

Stroll a du même souffle ajouté qu'il ignorait tout des spéculations qui ont circulé pendant la pause estivale à son sujet.

«Je ne sais pas (si je serai un pilote Force India). J'étais au Canada, dans un camp de pêche, et il n'y avait pas de service téléphonique, a-t-il raconté. Je ne sais donc pas ce qui se trame en coulisses, mais nous en saurons davantage bientôt. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il (Lawrence) est un bon gars, donc nous verrons.»

Malgré son rachat, Force India n'est pas sortie du bois. Les bolides roses n'étaient pas assurés de pouvoir participer au Grand Prix de Belgique ce week-end, puisque le consortium mené par le père de Lance Stroll n'a repris que les actifs matériels - dont les monoplaces et l'usine -, sans faire l'acquisition du nom Force India, qui permet d'aligner des voitures en course.

La Fédération internationale de l'automobile a cependant indiqué par voie de communiqué jeudi après-midi qu'elle avait accepté que Force India change son nom pour Racing Point Force India, et ce dès maintenant. On ignore toutefois si ce nom demeurera à l'issue de la campagne actuelle.

Williams : «écurie morte», dit Villeneuve

Néanmoins, un transfert vers Force India pourrait être bénéfique pour Stroll, puisque Williams est moribonde depuis un certain temps déjà.

Force India est actuellement sixième au championnat des constructeurs avec 59 points, à sept points de Haas et sept points devant McLaren, tandis que Williams croupit au dernier rang avec quatre points. Plus tôt au mois de juillet, l'ex-pilote québécois Jacques Villeneuve a critiqué la gestion en place au sein de l'écurie Williams, allant même jusqu'à déclarer que l'équipe «est morte».

Les déboires de l'équipe britannique n'ont toutefois pas affecté Stroll, qui s'est dit optimiste pour la deuxième portion du calendrier de F1, qui se mettra en branle dès vendredi avec les essais libres sur le circuit de Spa-Francorchamps.

«Ça fait du bien d'être de retour. Je me sens comme à la maison, d'une certaine façon, puisque ma mère est originaire de Bruxelles, a souligné Stroll. J'ai hâte à la deuxième partie de la saison, parce que c'est le dernier droit et que ça deviendra très intense.»