Même après avoir décroché quatre championnats des pilotes de Formule 1, Sebastian Vettel demeure sujet aux erreurs inquiétantes.

Vettel a commis des gaffes à des moments clefs l'année dernière, permettant au Britannique Lewis Hamilton de remporter le titre. Et voilà que le pilote Ferrari semble destiné à gaspiller ses chances cette année encore.

Les Ferrari ont été plus rapides que les Mercedes tout le week-end pendant le Grand Prix d'Italie, au point de monopoliser les deux premières place ssur la grille de départ. Il devenait alors plausible de penser que Ferrari allait signer une première victoire sur «sa piste» depuis 2010, et que Vettel allait gruger davantage dans l'avance de Hamilton après avoir gagné la course précédente en Belgique.

Grosse erreur, accrochage coûteux

Toutefois, Vettel a commis une erreur de jugement tôt en course alors qu'il a accroché la Mercedes de Hamilton et perdu brièvement la maîtrise de son véhicule, au point de glisser jusqu'en 18e place.

Vettel a éventuellement complété la course en quatrième position, mais Hamilton est sorti victorieux de l'épreuve pour gonfler son avance à 30 points.

L'an dernier, Hamilton a parlé ouvertement de l'apparente vulnérabilité de son adversaire sous pression, ajoutant que c'est un élément qu'il pourrait exploiter. Ça pourrait fonctionner davantage cette année, alors que l'intensité est encore plus élevée.

«La pression est là et c'est inévitable pour chacun de nous, pour moi et pour lui, a déclaré Hamilton. C'est très difficile pour les gens qui regardent et qui ne sont pas impliqués comme nous le sommes de comprendre ce que nous ressentons. La pression est au point le plus élevé qu'il m'a jamais été donné de voir. C'est la pression que nous nous imposons, parce que nous voulons réussir. C'est la pression liée à tous vos désirs et à toutes vos craintes, et aussi à tous les gens qui dépendent de vous, c'est-à-dire beaucoup de gens.»

Sebastian Vettel a fait un tête-à-queue après avoir percuté l'arrière de la Mercedes de Lewis Hamilton. Photo AFP

Une série de bourdes

Vettel a insisté pour dire qu'il n'était pas en faute lors de la collision, mais Hamilton a fait remarquer que lui et Kimi Raikkonen, le coéquipier de Vettel, ont été impliqués dans une situation semblable plus tard durant la course. Les deux pilotes sont sortis de la chicane sans dommage.

Pour Vettel, il s'agissait de la plus récente d'une série de bourdes. Il a notamment été victime d'un accident, sans la moindre pression adverse alors qu'il menait le Grand Prix d'Allemagne en juillet, au point de donner la victoire à Hamilton, et le premier rang du classement du championnat des pilotes.

Vettel et Hamilton sont tous deux à la recherche d'un cinquième championnat de F1 en carrière, ce qui leur permettrait de rejoindre l'Argentin Juan Manuel Fangio et de s'approcher à deux titres de l'Allemand Michael Schumacher, le meneur de tous les temps.

Les Ferrari semblent posséder le meilleur bolide cette saison, mais ce sont Hamilton et sa Mercedes qui détient l'avantage au classement des pilotes.

Mercedes gère les courses mieux que Ferrari

Vettel n'a pas été aidé par des erreurs commises par l'équipe Ferrari.

En Hongrie, Ferrari a saboté des passages au puits de Vettel et de Raikkonen, tandis que la décision de ne pas invoquer les directives d'équipe à Monza a fait l'objet de critiques de la part de médias italiens, qui ont comparé l'incident à un «but dans son propre filet».

Vettel a tenté de doubler Raikkonen dès le départ de la course, dimanche, mais le Finlandais a contré son geste.

En comparaison, Valtteri Bottas s'est sacrifié pour le bien de Mercedes une fois de plus. Il a attendu avant d'entrer au puits pour changer de pneus de façon à ralentir Raikkonen et permettre à Hamilton de réduire l'écart après le passage au puits du pilote britannique.