Les négociations entourant le renouvellement des accords de Concorde risquent de monopoliser l'attention dans les paddocks cette saison, puisqu'ils devront être finalisés et approuvés d'ici 2020 afin d'être mis en application dès la saison suivante. François Dumontier en sait quelque chose.

Les accords de Concorde sont l'ensemble des règlements qui régissent la Formule 1 sur le plan sportif. C'est un secret de Polichinelle, Liberty Media, qui est propriétaire de la F1 depuis 2016, aimerait rehausser la qualité du spectacle en procédant à des changements majeurs à temps pour 2021.

Le quotidien britannique The Telegraph suggérait en novembre dernier à l'organisation de modifier le format des week-ends de course, le barème des points ainsi que d'imposer des restrictions sur le temps de travail des ingénieurs.

Certaines de ces suggestions ont été étudiées par les promoteurs derrière les portes closes, dont Dumontier, lors d'une rencontre de l'Association des promoteurs de Formule 1 (FOPA) à Londres en janvier.

Dumontier a cependant indiqué mercredi, en marge du lancement de SportPesa Racing Point à Toronto, qu'il fallait d'abord et avant tout oublier la possibilité de réduire le temps en piste lors des essais libres le vendredi - l'une des suggestions avancées.

« L'idée est là, on en parle, mais les délais sont trop courts pour que ça se produise. Tu viens changer le modèle de toujours, et pour l'amateur, je crois que ce n'est pas la bonne solution, a-t-il expliqué. Je peux dire qu'il y a deux semaines, à Londres, ça n'a même pas été discuté. »

Un pointage plus équitable, demande Lance Stroll

Quant à la possibilité que des points soient octroyés à chacun des pilotes après chaque course, Lance Stroll ne s'est pas opposé à l'idée.

« Chaque pilote donne tout ce qu'il a en piste, et je trouve que ce n'est pas juste qu'un pilote qui finit 15e en donnant son maximum soit privé de points. Chaque pilote devrait être récompensé pour ses efforts en piste », a-t-il évoqué.

Évidemment, si des changements finissent par être adoptés, ceux-ci provoqueront des frictions - notamment auprès des promoteurs. À l'issue de cette fameuse rencontre à Londres en janvier, la FOPA a publié un communiqué dans lequel elle a soulevé ses inquiétudes.

Celles-ci portaient essentiellement sur les revenus télévisuels, le manque de clarté concernant les nouvelles initiatives et l'introduction de nouvelles courses sans consultation - notamment le Grand Prix du Vietnam à compter de 2020.

C'est la faute aux médias

Néanmoins, le grand patron d'Octane Management, l'organisation qui chapeaute l'organisation du Grand Prix de Formule 1 du Canada, a minimisé l'impression que des frictions persistaient entre la FOPA et Liberty Media.

« Ç'a été monté en épingle par les médias. C'étaient plutôt des suggestions, et non des revendications ou une volonté de faire une révolution », a assuré Dumontier.

Toutefois, lorsqu'on lui a fait remarquer qu'il n'y avait toujours aucune annonce de faite à moins de quatre mois du Grand Prix du Canada quant à l'offre de divertissement promise pour 2019, Dumontier a été avare de commentaires.

« Ce sera annoncé d'ici peu. Nous travaillons là-dessus et des annonces seront bientôt faites en ce sens », a-t-il conclu.

Photo COLE BURSTON, AFP

Le pilote Lance Stroll, mercredi à Toronto. À sa droite, le directeur général de l'écurie Racing Point Otmar Szafnauer.