« Depuis que je suis arrivé en piste, je suis vraiment passé en mode travail, j'essaye de mettre l'émotion de côté », assure le Monégasque Charles Leclerc, 21 ans, qui participe à ses premiers essais d'avant-saison de F1 avec Ferrari.

Q : Comment se passent ces premiers tests au volant de la Ferrari de 2019 ?

R : « C'était une ambiance assez différente de l'année dernière parce que c'était mes premiers tests en Formule 1 et j'avais énormément de choses à apprendre. Là, j'ai déjà un petit peu plus d'expérience. J'ai l'impression que ça se passe quand même mieux de mon point de vue parce que les bases, je les ai plus ou moins, c'est plus les détails qu'il faut peaufiner. Pour l'instant, ça se passe bien, c'est plus facile que l'an dernier. »

Q : C'est émouvant ?

R : « J'ai ressenti beaucoup d'émotion quand on a présenté la voiture (vendredi dernier), ça a été un jour très spécial pour moi. Mais depuis que je suis arrivé en piste, je suis vraiment passé en mode travail, j'essaye de mettre l'émotion de côté. Il y a pas mal de boulot, c'est très important de bien faire le travail parce qu'à la fin, c'est ce qui conditionnera la saison. »

Q : Beaucoup d'attentes pèsent sur vous. Comment gérez-vous cette pression ?

R : « J'essaye de faire le vide, de ne pas y penser. C'est hyper important pour moi de me concentrer sur moi-même, sur le boulot que je dois faire en piste et hors piste avec les ingénieurs sans vraiment penser à ce que les gens attendent de moi à l'extérieur de la piste. »

Charles Leclerc au volant de sa Ferrari durant les essais pré-saison en Espagne jeudi matin. Photo Joan Monfort, AP

Q : Comment se passe votre intégration dans l'équipe ?

R : « Super bien ! Il y a quand même une bonne partie de l'équipe que je connaissais déjà avec la Ferrari Driver Academy (la filière de jeunes pilotes de la Scuderia, dont il est issu, NDLR) et en faisant quelques tests avec Ferrari. Il y a aussi une grande partie que je ne connais pas encore, ça va prendre du temps avant que je connaisse toute l'équipe, mais ça se passe super bien. Ils m'ont très bien accueilli, on s'entend bien, je comprends comment ils bossent, ils comprennent comment je bosse et ça, c'est le plus important. »

Q : La concurrence dit que Ferrari dispose de la voiture la plus forte actuellement. Qu'en pensez-vous ?

R : « Je pense qu'on a une voiture forte. Après, savoir à quel point comparé à la concurrence directe, donc Mercedes, honnêtement je ne sais pas et je pense qu'on saura seulement à la première course (en Australie le 17 mars). »

Propos recueillis en conférence de presse.

Photo LLUIS GENE, AFP