(Montmelo) Même s’il lui reste encore des croûtes à manger en F2, Mick Schumacher donne tout ce qu’il a pour reproduire l’éthique de travail professionnelle de son père qui lui a procuré sept championnats du monde et 91 victoires en Formule 1.

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Mick Schumacher, le fils du septuple champion du monde Michael Schumacher, au volant d'une F1 de l'écurie Alfa Romeo, durant son essai le 3 avril dernier au Bahreïn.

Pas de sorties, pas de jeux vidéos

Oubliez les jeux vidéo et les soirées entre amis. À sa première saison en F2, l’Allemand âgé de 20 ans s’entraîne sans relâche pour lutter contre d’autres pilotes qui font tout afin de se faire remarquer par une équipe de F1.

Qu’est-ce qu’une journée normale pour Schumacher ?

« Réveil. Déjeuner. Entraînement. Lunch. Entraînement. Souper », a énuméré Schumacher dans les paddocks de la F2 au Grand Prix d’Espagne jeudi.

Passe-t-il du temps avec ses amis, comme tous les jeunes de son âge ?

« S’ils s’entraînent », s’est limité à dire Schumacher, en souriant alors qu’il réalisait ce qu’il venait de dire aux journalistes.

Jeux de courses vidéo sur internet : une perte de temps

Schumacher a mentionné qu’il n’avait aucun intérêt envers les jeux vidéo, même s’ils sont supposés lui permettre de développer ses réflexes. Selon lui, c’est une perte de temps par rapport au programme d’entraînement de son équipe.

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Mick Schumacher passe-t-il du temps avec des amis ? « S’ils s’entraînent », répond-il.

« Si je fais du simulateur, c’est avec une équipe, et ça c’est correct selon moi. Ça signifie que j’amasse des informations, a expliqué Schumacher. Je préfère aller au gym et m’entraîner, parce que c’est plus sain pour moi d’un point de vue psychologique. Je ne ressens pas le besoin de disputer des courses sur l’internet. »

Et s’il dispose de périodes de repos entre une séance d’entraînement et une autre dans la voiture, il étudie ses notes des dernières courses afin d’identifier « les opportunités de dépassement ou la bonne stratégie » à adopter pour différentes pistes.

Tout ça, dans l’espoir qu’il puisse un jour piloter l’une des voitures les plus rapides de la planète.

« C’est la passion, a résumé Schumacher, le regard perçant. Il faut trouver où se situe sa limite, et aussi celle de la voiture, même si parfois il arrive qu’on la franchisse… Si tu trouves le parfait équilibre, et que tu es en mesure de le répéter sans arrêt, alors tu deviens euphorique parce que si tu réalises un excellent tour, alors tu sais que c’est un excellent tour.

“Et quand tu ressens ça, alors tu deviens accro. Tu en veux sans cesse davantage. »

Schumacher, qui pilote pour l’équipe Prema, occupe le neuvième rang du classement de la F2 avec 16 points après les courses au Bahreïn et en Azerbaïdjan.