(Berlin) Une centaine de manifestants écologistes ont accueilli mardi matin les actionnaires de Volkswagen, réunis en assemblée générale à Berlin, dénonçant l’impact du géant allemand de l’automobile sur le climat et la pollution de l’air.

« Venez voir la scène de crime ! Peut-être que vous en êtes aussi responsables », ont lancé quelques militants au mégaphone aux actionnaires débarquant de leur navette sur le parvis du plus gros centre de congrès de Berlin.

PHOTO JOHN MACDOUGALL, AFP

Des manifestants ont mimé une hécatombe sur une «scène de crime climatique» sur le parvis du centre des congrès où Volkswagen tenait son assemblée annuelle des actionnaires à Berlin.

En début de matinée, les manifestants arrivés à vélo s’étaient couchés au sol pour un « die-in », au milieu de pneus et jantes de voitures éparpillés, derrière un faux cordon de police barré de la mention « scène de crime climatique ».

«L'Avidité immorale du capitalisme»

« Volkswagen représente pour moi l’avidité immorale du capitalisme », a confié à l’AFP Clara Marisa Mayer, militante de 18 ans du mouvement « Fridays for future » (« les vendredi pour l’avenir »), qui compte prendre la parole lors de l’assemblée générale.

« Cette pièce est remplie d’hommes blancs de plus de 50 ans […] Je viens leur rappeler qu’ils sont en train d’escroquer leurs propres enfants. Je veux qu’ils regardent leurs propres petits-enfants dans les yeux et leur disent :’j’ai vendu ton avenir’ », poursuit la jeune femme.

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«Plus de temps pour le profit», proclame cette bannière.

Aux côtés des adolescents des Vendredis pour le climat figuraient des militants des associations écologistes « Extinction rebellion » ou « Robin des bois », arborant des pancartes « Bus et train plutôt que VUS », « démantelons les groupes automobiles », « plus de temps pour les profits » ou « les actionnaires de Volkswagen marchent sur des cadavres ».

Des manifestations semblables avaient déjà cerné l’assemblée générale du chimiste Bayer fin avril, fustigeant aussi bien les risques pour la santé de l’herbicide au glyphosate que les ravages des néonicotinoïdes sur les abeilles.

Une semaine plus tard, le 3 mai, l’une des chefs de file des Vendredis pour le climat en Allemagne s’emparait du micro face aux actionnaires de l’énergéticien RWE pour exiger une sortie accélérée du charbon.