Promis depuis plusieurs années, les nouveaux paddocks du circuit Gilles-Villeneuve seront finalement prêts pour la prochaine présentation du Grand Prix de Formule 1 du Canada, du 7 au 9 juin prochain.

Spectaculaires, les nouvelles installations ont été inaugurées hier matin en présence de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, de représentants des différents ordres de gouvernement, du grand patron de la F1, Chase Carey, et du promoteur du Grand Prix, François Dumontier.

Ce dernier était évidemment radieux, la construction des nouveaux paddocks ayant été l'une des conditions du renouvellement de l'entente pour la présentation du Grand Prix à Montréal jusqu'en 2029. Et même s'il y a encore beaucoup à faire d'ici l'arrivée des équipes, on l'a constaté hier, la présentation de l'évènement est assurée.

« Ce n'est pas encore parfait et il y aura sans doute des détails à compléter plus tard cet été, mais tout est déjà pratiquement en place pour accueillir les équipes et les spectateurs dans quelques semaines, a assuré Dumontier. Nous avons eu un hiver difficile, mais le groupe Geyser [entrepreneur général du projet] a fait un travail remarquable, compte tenu de la sophistication du projet et des délais serrés. »

La mairesse Valérie Plante a justement insisté sur les qualités architecturales de ces nouveaux paddocks : « Cette nouvelle infrastructure, à la fine pointe de la technologie, est très belle et tous ceux qui l'utiliseront, les Montréalais les premiers, pourront profiter d'installations adaptées à leurs besoins. »

Très sollicitée pour commenter la démission toute récente de Luc Ferrandez, le maire d'arrondissement du Plateau-Mont-Royal (voir la section Actualités), Mme Plante a aussi dû composer avec une manifestation du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, qui avaient profité de la cérémonie pour attirer l'attention sur leurs revendications salariales.

La Ville a investi pas moins de 41 millions dans le projet, alors que le gouvernement du Québec a ajouté 18 millions pour un budget total de 59 millions.

Et même si le directeur général de la Société du parc Jean-Drapeau, Ronald Cyr, a indiqué que ce budget avait été parfaitement respecté, des médias ont fait état de dépenses totalisant plus de 70 millions.

Des installations conformes aux nouvelles exigences

Les nouvelles installations comprennent, en plus des garages du premier étage, deux étages réservés à une tour de contrôle, une salle de presse et des loges d'entreprises capables d'accueillir en tout 5000 spectateurs.

« Nous avons regardé ce qui s'était fait ailleurs, à Austin ou à Bahreïn, par exemple, et nous avons constaté que cette capacité était la meilleure, a expliqué Dumontier. Elle nous permettra éventuellement de maximiser nos revenus tout en offrant aux amateurs une expérience exceptionnelle de la F1. »

Chase Carey, qui a remplacé Bernie Ecclestone à la tête de la F1, s'était déplacé pour l'occasion et il s'est déclaré « impressionné par l'ensemble des installations ».

« Je n'avais rien vu avant d'arriver ici et je trouve que ces nouveaux paddocks sont vraiment très beaux. Tout a l'air presque prêt et il ne manque qu'un peu de finition.  - Chase Carey, grand patron de la Formule 1

« La F1 évolue rapidement et c'est important de toujours aller de l'avant pour se maintenir au niveau de la concurrence. Les anciens paddocks ne répondaient plus aux besoins et je crois que ces nouvelles installations correspondent exactement aux attentes que nous avions établies. »

Deux nouvelles épreuves seront disputées la saison prochaine, au Viêtnam (Hanoï) et aux Pays-Bas (Zandvoort). Carey a confirmé qu'il n'y aurait encore que 21 épreuves au calendrier en 2020, ce qui implique la disparition de deux évènements, probablement le Grand Prix d'Espagne et un autre, en Allemagne ou au Mexique, où les promoteurs n'ont pas renouvelé leur entente avec la F1.

Dans un tel contexte, on devine que l'achèvement des paddocks était essentiel à la survie du Grand Prix du Canada.